Les femmes sont les partenaires des hommes
La femme était dans des conditions dégradantes avant l’Islam, elle n’avait ni droits ni opinion à respecter. L’Islam l’a tirée de cette situation indigne, lui a accordé une place particulière, a supprimé l’injustice exercée sur elle. Il l’a promue en tant qu’humain au niveau équivalent à celui de l’homme et a garanti ses droits légitimes. Il l’a déchargée de l’accusation d’avoir poussé Adam à l’erreur dans le paradis et par conséquent elle serait à l’origine du mal dans ce monde. Il a montré que le Satan fut celui qui a séduit Adam et Ève ensemble comme le dit le verset suivant " Peu de temps après, Satan les fit glisser de là et les fit sortir du lieu où ils étaient "[1].
L’Islam affirme que les hommes et les femmes sont égaux. Ils ont été créés d’une seule âme. " Ô les hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être "[2]. Nul n’est privilégié sur l’autre dans la considération humaine et dans la dignité. Allah (Gloire à Lui) dit " Certes, nous avons honoré les fils d’Adam "[3]
Lorsque le Coran parle de l’homme ou des fils d’Adam, il entend par l’homme tous les deux. Mais lorsqu’il veut s’adresser à l’un des deux, il emploie le terme (Hommes) et le terme (Femmes).
Le Prophète (BSL) a qualifié la relation entre l’homme et la femme en ces termes, " Les femmes sont les partenaires des hommes, elles ont autant de droits que des devoirs dans le mariage, suivant une juste mesure "[4]. Cette qualification fait allusion à l’égalité et la parité entre les hommes et les femmes devant Allah. Il n’y a pas de différence entre les deux hormis le bon travail que chacun présente. Le Coran dit : "Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions "[5]
Allah (Gloire à Lui) exauce l’invocation de la femme comme Il le fait pour l’homme. Il ne laisse perdre le bien que chacun d’eux a fait, le Coran dit à cet égard: " Leur Seigneur les a alors exaucés (disant): « En vérité, je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, hommes ou femmes, car vous êtes les uns des autres"[6]. L’expression coranique (les uns des autres) met en évidence que les deux sont complémentaires et que la vie n’ira dans la bonne direction que par leur collaboration.
La femme en Islam dispose d’une autonomie financière par rapport à l’homme. Elle a toute latitude et sans permission de l’homme pour vendre, acheter, investir, faire don de ses avoirs...etc. Nul ne peut prendre de ses biens sans sa permission que ce soit son mari ou l’un de ses proches.
Il n’est pas permis à l’homme, même le père, d’obliger sa fille à se marier avec un homme qu’elle n’aime pas. Le mariage ne s’établit qu’avec son consentement et de son bon gré. Une fille est venue au Prophète (BSL) se plaindre de son père, parce qu’il l’a fait épouser à son neveu afin de la relever alors qu’elle le haïssait. Le Prophète (BSL) convoqua le père et donna le choix à la fille de refuser ou d’accepter son mari. Elle accepta, de son bon gré, ce mariage et dit « Ô messager d’Allah, j’ai admis ce qu’a fait mon père, mais j’ai voulu enseigner les femmes que les parents n’ont aucun pouvoir dans cette affaire »[7].
La femme est la partenaire de l’homme dans la famille et dans l’éducation des enfants. Il n’est pas logique qu’une vie familiale réussisse sans cette participation effective des deux époux sinon, la famille se déséquilibrera; ce qui affectera les enfants. Le Prophète (BSL) chargea l’homme et la femme de cette responsabilité commune lorsqu’il dit: "Vous êtes tous comme des bergers et vous êtes responsables de l’objet de votre garde. Le chef de l’État est comme un berger et il est responsable de ses administrés. L’homme est comme un berger dans sa famille et il est responsable de l’objet de sa garde. La femme est comme une bergère dans la maison de son mari et elle est responsable de l’objet de sa garde "[8]
Attribuer cette responsabilité à la femme balaye complètement cette accusation se sa dépendance constante de l’homme. Il n’y a pas de responsabilité sans liberté. Celle-ci ne convient pas avec la dépendance.
L’homme n’est jamais autorisé à interdire à la femme de jouir de ses droits légitimes dans la vie tels que la prière dans la mosquée. Le Prophète (BSL) a dit:" N’empêchez pas vos femmes d’accomplir la prière à la mosquée"[9].
Le comportement de certains musulmans qui contredit les prescriptions de l’Islam vis-à-vis de la femme en s’appuyant sur certaines coutumes dépassées et mensongères relève de leur ignorance de l’Islam et de ses prescriptions ou relève de la mal compréhension de ses instructions.
[4] Rapporté par al-Tirmidĩ dans son Sahĩh, le livre de la pureté. Il est rapporté ainsi par Abou Daoud dans son Sahĩh, le livre de la pureté.
[7] Rapporté par al-Nassaii dans ses traditions, le livre du mariage
[8] Le Hadith a été déjà annoté
[9] Rapporté par Muslim et Abou Daoud