L'indépendance financière et sociale de la femme en Islam

  • | Wednesday, 6 April, 2016
L'indépendance financière et sociale de la femme en Islam

La femme a subi une grande oppression à travers les siècles. Elle était souvent dédaignée et considérée comme un simple objet, voire même une œuvre de Satan. Par contre, l'Islam a tenu une attitude modérée vis-à-vis de la femme dans les différents domaines de la vie. Dans le présent article, nous allons traiter la question de l'indépendance financière et sociale de la femme en Islam.

En effet, la femme, en Islam, est une personne à part entière qui jouit d'une indépendance financière. Elle possède un droit absolu à ce qu'elle gagne licitement de son travail et a ses propres fortunes. Elle jouit également du droit de propriété et de disposition. Son mari n'a aucune autorité sur ses biens et elle n'a pas besoin de sa permission pour pouvoir posséder et gérer librement ses biens. Le droit de propreté de la femme est établi, à l'origine, par le verset où Allah dit : « Et éprouvez (la capacité) des orphelins jusqu'à ce qu'ils atteignent (l'aptitude) au mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. » [al-Nissā' (Les femmes), verset 6]. Ce verset montre que si la femme orpheline est devenue pubère, elle a alors le droit de disposition sur ses biens une fois jugée apte à les bien gérer.

Par ailleurs, la femme, en cas de mariage, a le droit d'être totalement prise en charge par son époux, même si elle était riche. Une prise en charge qui doit être compatible avec les capacités de l'époux et avec l'usage, en vertu du verset coranique : « Que celui qui est aisé dépense de sa fortune ; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu'Allah Lui a accordé. Allah n'impose à personne que selon ce qu'il Lui a donné, et Allah fera succéder l'aisance à la gêne. » [al-Ṭalāq (Le Divorce), verset 7]. Il est à noter aussi que cette prise en charge reste éligible sauf en cas de la malfaisance de la femme vis-à-vis de son mari conformément aux dispositions de la Charia et de la loi en vigueur.
 
En fait, il y a plusieurs versets et hadiths prophétiques qui confirment le droit de propreté de la femme et lui donnent sa qualité indépendante, citons-en :
-    « Aux hommes revient une part de ce qu'ont laissé les père et mère Ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu'ont laissé les père et mère Ainsi que les proches, que ce soit Peu ou beaucoup : une part fixée. » [al-Nissā' (Les Femmes), verset 7].

-    « Et donnez aux épouses leur mahr (dot), de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur » [al-Nissā'- (Les Femmes), verset 4].
La femme a donc le droit de posséder sa dot et de gérer librement ses biens sans attendre l'autorisation de quiconque.
-    « Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr (dot), versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent…» [al-Baqarah (la Vache), verset 237].
D'après ce verset, la femme a droit à la moitié de sa dot en cas de divorce avant la consommation du mariage. Elle a aussi le droit d'y renoncer sans attendre l'autorisation de quiconque, chose qui confirme son indépendance financière.
-    Le prophète, à lui bénédiction et salut, dit « Ô femmes ! Faites l'aumône même en prélevant de vos bijoux ! ».
Ce Hadith démontre que la femme a droit à posséder et à gérer librement ses biens sans attendre l'autorisation de personne. Pour ce qui est des obligations financières, elle est bien égale à l'homme.
Lorsque l'Islam a donné à la femme le droit de posséder et de gérer ses biens, il ne l'a pas empêchée de partager les charges et les responsabilités avec son mari en vue de réaliser le bien-être de la famille selon sa propre volonté. Il est rapporté que Zaynab, qu'Allah l'agrée, a interrogé le Prophète, à lui bénédiction et salut, sur la possibilité d'aider financièrement son mari. "Oui ! Et tu auras deux récompenses : celle de la parenté et celle de l'aumône" a-t-il répondu. [Al-Bukhārī et Muslim].
 De plus, l'Islam assure à la femme d'être prise en charge par son père avant le mariage et par son mari après le mariage même si elle était riche. Le mari ne peut pas donc disposer des biens de sa femme à moins qu'elle ne lui prête quelque chose qu'il doit restituer. C'est l'un des privilèges dont bénéficie la femme dans la législation islamique. Chose qu'on ne trouve que rarement dans les autres législations.  

 

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Categories: L'Islam
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