La protection sociale de la femme en Islam

  • | Tuesday, 8 March, 2016
La protection sociale de la femme en Islam

Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux.

L'Islam a pleinement accordé à la femme tous ses droits tout en relevant les injures dont elle était victime au cours des siècles. Au surplus, il a respecté son humanité et lui a accordé la capacité juridique totale. Il l'a préservée contre les exploitations sexuelles en interdisant la fornication pour la protéger contre l'indécence et pour la rendre active dans la renaissance, l'unité et la sécurité des sociétés. Ainsi, l'Islam a fait de la protection sociale de la femme une législation exécutoire.
Parmi les droits que l'Islam accorde à la femme, nous citons :

-    Son droit à l'existence et à la vie :
Les gens de l'époque préislamique considéraient la naissance de la fille comme un signe de honte. Ils avaient l'habitude de l'exécuter en l'enterrant vivante. Concernant le Coran, il avait une position décisive vis-à-vis de son droit à la vie et de son humanité. Ainsi, il a interdit de considérer sa naissance comme une honte en critiquant acerbement la conduite des parents qui tuent leurs petites filles.
D'après le Coran, tuer la petite fille est une agression contre l'âme humaine qu'Allah a rendue inviolable. Dévoilant l'absurdité des gens de l'époque préislamique, Allah dit : "Et lorsqu'on Annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit]. Il se cache des gens, à cause du Malheur qu'on Lui a annoncé. Doit-il la garder Malgré la honte ou l'enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement !" (al-Naḥl, les Abeilles, V. 58-59).
Allah a dit aussi : "Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; C'est nous qui attribuons leur subsistance ; Tout comme à vous. Les tuer, C'est vraiment, un énorme pêché". (al-Isrā’, le Voyage Nocturne, V. 31).

En plus, le Coran a indiqué que la fillette enterrée vivante aura, le Jour de la Résurrection, le droit de reprocher à ses parents leur comportement.       A ce propos, Allah dit : " Et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante. Pour quel péché elle a été tuée". (al-Takwīr, l'Obscurcissement, V. 8-9).
 Et encore : "Ils sont certes perdants, ceux qui ont, par sottise et ignorance tué leurs enfants". (al-An‘ām, les Bétails, V. 140).

-    Son droit à l'enseignement :
L'Islam a insisté sur le droit de la femme à l'enseignement pour qu'elle puisse trouver d'emplois, tout comme l'homme, et assumer sa responsabilité dans la société.  A ce propos, Allah dit : «Leur Seigneur les a alors exaucés (disant) : ‹En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque Parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres. » (āl ‘Imran, la famille de‘Imran, V. 195).
Le Prophète, à lui bénédiction et salut, dit : « Quiconque a une fillette à qui il donne une bonne éducation, une bonne instruction, et une large part des bienfaits qu’Allah lui a octroyés, elle lui servira de rideau et de protection le mettant à l’abri du Feu. »  
Et dans un autre Hadith, le Prophète dit : « La recherche du savoir est une obligation pour tout Musulman. » Ce Hadith est réputé parmi les gens avec une augmentation à sa fin (tout Musulman et Musulmane). Cette augmentation n'est pas valable du point de vue de la narration (Riwayah), pourtant son sens reste vrai, car on emploie le masculin dans le texte coranique et dans les hadiths du Prophète pour designer à la fois l'homme et la femme. Aussi, les Ulémas voient que tout ce qui est requis de l'homme d'apprendre est aussi requis de la femme.
   
-    Son droit à l'héritage :
L'Islam a accordé à la femme, mère, épouse, fille grande ou petite ou même foutus, le droit à l'héritage. Allah dit dans le Coran : «Aux hommes revient une part de ce qu'ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu'ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit Peu ou beaucoup : une part fixée.» (Al Nisā’, les Femmes, V. 7).

-    Son droit à choisir son partenaire :
A l'époque préislamique, les hommes arabes comme les non-arabes, se permettaient de marier leurs filles, leurs sœurs et même leurs mères dans certains cas et ils ne reconnaissaient pas le droit de la femme à choisir son partenaire. Ils pensaient que le choix de l'époux est un droit exclusif du père ou du frère et de l'oncle, le cas échéant.
L'Islam de son coté a accordé à la femme le droit de choisir son époux. A ce propos on rapporte que : "Une fille est venue voir le Prophète, à lui bénédiction et salut, et lui dit : " Ȏ Messager d'Allah, Mon père m’a mariée à son neveu uniquement pour redorer son blason. Le Prophète lui demanda de choisir et elle dit : " J’accepte ce qu’a fait mon père, mais je voulais que les femmes sachent que les pères ne peuvent contraindre au mariage ",
Quant aux droits conjugaux, l'Islam accorde à la femme les mêmes droits que l'homme tout en considérant l'homme comme directeur des affaires conjugales. Pourtant, l'homme est appelé à être équitable et bienfaisant envers sa femme. Allah dit : "Elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles".  (Al-Baqarah, la Vache, V. 228).
L'Islam a de même établi des règles régissant le divorce de manière permettant de prévenir l'abus de l'homme. Ainsi, l'Islam a stipulé que le divorce trois fois exige la séparation entre les deux conjoints, alors que chez les arabes de l'époque préislamique l'homme avait le droit de divorcer et reprendre sa femme sans limite.  Il a aussi exigé d'attendre une période précise après le divorce pour que le divorce soit définitif. Cette période permet aux deux conjoints de retrouver la sérénité et l'harmonie, et dans ca cas d'entente. La femme aura le choix de retourner à son époux. A ce propos, Allah dit : «et quand vous divorcez d'avec vos épouses, et que leur délai expire, alors ne les empêchez pas de renouer avec leurs époux, s'ils s'agréent l'un l'autre, et conformément à la bienséance. Voilà à quoi est exhorté celui d'entre vous qui croit en Allah et Au Jour dernier. Ceci est plus décent et plus pur pour vous. Et Allah sait, alors que vous ne savez pas. » (Al-Baqarah, la Vache, V. 232}
Au surcroit, l'Islam accorde à la femme le droit de demander la répudiation dans le cas où le mariage est devenu impossible. Allah dit : «Mais ne les retenez pas pour leur faire du tort : vous transgresseriez alors et quiconque agit Ainsi se fait du tort à lui-même. Ne prenez pas en moquerie les versets d'Allah. » (Al-Baqarah, la Vache, V. 231).  Aussi, le Prophète a dit : «Nul préjudice ni préjudice réciproque».
La femme en Islam a aussi le droit de se racheter en demandant la répudiation contre un montant d'argent à travers ce qu'on appelle Khul'.  Allah dit : "«Si donc vous craignez que tous deux ne puissent se conformer aux ordres d'Allah, alors ils ne commettent aucun péché Si la femme se rachète avec quelque bien. Voilà les ordres d'Allah. Ne les transgressez donc pas. Et ceux qui transgressent les ordres d'Allah Ceux-là sont les injustes".  (Al-Baqarah, la vache, V. 229).
La protection sociale qu'assure l'Islam à la femme vise alors à maintenir sa dignité et à élever sa place dans la société. Et comme le rôle de la femme est indispensable pour la stabilité du foyer conjugal, Allah dit : «Parmi ses signes il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » (Al-Rum, les Byzantins, V. 21). Elle a donc, en contre partie, le droit à la protection comme Allah le dit : "Y a-t-il d'autre récompense pour le bien, que le bien ?" (Al-Rahman, le Tout Miséricordieux, V. 60). Ceci montre jusqu'à quel point la législation islamique accorde une place importante à la femme en lui assurant toute protection.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

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Categories: L'Islam
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