La miséricorde est l'une des grandes valeurs auxquelles appelle l'Islam. Celle-ci ne se borne pas à l'homme, mais elle s'étend pour englober toutes les créatures. L'Islam a donné un soin particulier à l'animal et à tout ce qui le concerne, y compris la nourriture, la boisson et le soin sanitaire. Il a ordonné également de ne pas le charger au dessus de ses capacités. Les uns prétendent que l'égorgement des animaux présentés en sacrifice à Dieu soit une sorte de barbarie ou de sauvagerie à l'égard des animaux et que cela s'oppose au principe de la miséricorde recommandé par le Prophète, à lui bénédiction et salut. Mais, en réalité, l'Islam s'est intéressé aux animaux, domestiques et sauvages, surtout que ces derniers n'arrivent pas à exprimer leurs besoins et leurs douleurs. Le Prophète, lui-même, a interdit de torturer les animaux ou de les charger de ce qu'ils ne supportent pas en disant : « toute personne qui tue un oiseau ou un animal plus gros sans raison justifiable, sera interrogé auprès d'Allah sur cet animal le jour de la Résurrection » (Al-Mustadrak, hadith n° 7648). Selon d'autres hadiths, une femme est entrée en Enfer parce qu'elle avait mal traité un chat et un homme est par contre, entré au Paradis car il avait donné à boire à un chien assoiffé.
L'Islam a également interdit de tuer l'animal s'il est affamé ou assoiffé. De même, il est religieusement interdit de tuer un animal par amusement.
L'Islam s'est occupé aussi de l'état sanitaire des animaux. Ainsi, il a ordonné d'appliquer la quarantaine en cas de propagation des fléaux et des maladies infectieuses comme démarche préventive pour empêcher l'infection des autres animaux. Il y avait même des biens de mainmorte destinés au fait d'accorder soin aux animaux.
Voilà un bref aperçu sur la vision de l'Islam vis-à-vis de l'animal. Quant à l'égorgement des animaux présentés en sacrifice, l'Islam a jugé licite l'égorgement de certains animaux dont la viande est mangeable car cela représente un intérêt général pour les humains. Tous les gens se sont mis d'accord sur l'intérêt de manger de la viande de certains animaux comme les vaches, les moutons, les chèvres et les volailles, y compris les poulets, les oies, les canards et les pigeons, et qu'il faut les égorger avant d'en manger la viande. L'Islam a alors précisé la manière par laquelle on doit égorger l'un de ces animaux. Les non Musulmans estiment que la mise à mort d'un animal à travers l'égorgement est une sorte de torture en disant qu'il serait moins douloureux de le tuer par l'électrocution ou par d'autres moyens pareils (tel que donner des coups mortels sur la tête des animaux). De telles pratiques sont contradictoires avec les enseignements de toutes les législations célestes ainsi qu'avec certains rapports médicaux qui ont prouvé que l'égorgement est un moyen d'abattage médicalement plus sain.
Ainsi, les enseignements islamiques incitent clairement à s'occuper de l'animal et à ne pas lui faire du mal lors de son égorgement. Citons-en le hadith où le Prophète, à lui bénédiction et salut, a dit : « Que celui qui égorge parmi vous, aiguise bien son couteau et qu’il évite la souffrance à la bête » (Rapporté par Muslim). De même, il a interdit d'égorger une bête devant une autre afin de ne pas la blesser psychiquement.
Telle est la miséricorde de l'Islam vis-à-vis des animaux ! Il est arrivé même qu'un jour Omar avait vu un homme tenir une chèvre d'une manière sévère, alors il lui a ordonné de la bien traiter même s'il allait l'égorger, en disant : "mène-là à la mort d'une belle façon".