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La Théorie de la Guerre en Islam
Anonym

La Théorie de la Guerre en Islam

Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux
Louange à Allah, salut et bénédiction sur notre maître Mohammad, la Miséricorde d’Allah destinée à tous les univers, sur sa famille, ses compagnons et sur celui qui s’inspire de sa bonne guidée...
Il est difficile, pour ne pas dire impossible de faire connaître dans ces lignes limitées l’une des grandes figures de l’islam au temps moderne, notre feu l’imam Mohammad Abou Zahra (qu'il soit comblé de la miséricorde d’Allah. Ce grand homme a maitrisé les différentes branches de la culture islamique, en a élucidé les secrets; à tel point qu’il devînt spécialiste célèbre en disciplines et sciences traditionnelles et rationnelles de la culture islamique.
L’imam Abou Zahra fut une autorité, voire une mer sans bornes en matière de jurisprudence, de législation, de défense de la Charia, et dans le domaine de comparaison avec les droits positifs modernes . Il était également un brillant professeur des fondements de la jurisprudence islamique, de la biographie du prophète, des religions comparées et la dialectique . Il fut également historien des anciennes religions et des courants dogmatiques modernes. Il laissa une série dorée biographique des imams doctes de la jurisprudence à travers les diverses époques de l’islam dont les quatre grands imams : Abou Hanifa, Malek, Ach-Chafïe, Ibn Hanbal, en outre, Ibn Hazm, Djaafer As-Sadiq, Zayd, Ibn Taymeyah, parmi d’autres.
J’ai eu le plaisir, voire l’honneur au cours de mon étude universitaire à l'Azhar d'apprendre pendant deux ans auprès de cet éminent et érudit, où il nous enseignait le statut personnel : mariage, divorce, allaitement, filiation, succession, testament, en plus de la matière des fondements de la jurisprudence islamique. Je garde encore son livre de « statut personnel » auquel je fais référence le cas échéant, surtout lorsqu’il s’agit d’une question relevant de la jurisprudence des quatre écoles juridiques, surtout celles relatives au statut personnel, où je trouve le secours à travers les réponses à la fois aisées et profondes.
Je me rappelle bien que notre cheikh était d’une allure prestigieuse, d’une élégance remarquable et d’un visage rayonnant. Il transmettait à nos cœurs un amalgame de sentiments d’amour et de vénération, ainsi que d’admiration infinie par ses œuvres scientifiques, par sa maitrise de sciences classiques, par sa capacité de l'Ijtihad moderne, par sa polyvalence scientifiques, il nous rappelait nos ancêtres érudits tels qu' Avicenne et Ghazali, et iben Khaldoun
Lorsque nous lui posions des questions nous gardions la plus haute prudence, il se mettait très en colère pour les questions que certains étudiants faisaient montre du savoir. C’est avec sa satire meurtrière qu’il les ramenait à leur volume adéquat ou bien à un volume inférieur. C’est grâce à lui qu’on a appris à réfléchir bien avant de demander et comment la lecture attentive et la bonne écoute épargnent-elles à l’étudiant beaucoup de questions inutiles.
Cet imam se distingua d’une capacité remarquable de rapprocher les prescriptions de la Charia et les questions résultants des évolutions du temps. Il était un modèle d'imam docte à suivre, qui déployait des efforts de déduction, dont l’activité scientifique n’était pas limitée à la compréhension des textes religieux, ni à leur enseignement ; il traitait les textes avec un regard si perçant qui en éclate les susceptibilités de renouveau applicables aux changements spatio-temporels. Il est connu que le cheikh avait des avis juridiques inconnus par beaucoup de ses successeurs.
Ce livre qui porte sur « la théorie de guerre en islam » que nous introduisons au lectorat non arabophone, est un bon exemple qui met en évidence la capacité remarquable de cet érudit d'affirmer la centralité de la miséricorde dans les lois de l’islam, même au cours de la guerre avec les ennemis. Le lecteur intègre de ce livre apercevrait comment l’islam n’autorise à ses partisans de porter l’arme que dans le but de se défendre et que l’islam n’est pas la religion de glaive comme le prétendent ses adversaires injustement et calomnieusement. La guerre en islam est régit par des moralités de merci et d’affections vis-à-vis de l’humanité qu'aucun système social n'a connu. La guerre en islam n’est ni une exigence , ni un moyen d‘expansionnisme, ni d’hégémonie, il s’agit plutôt d’une nécessité et une exception et d’une lutte dans le sentier d’Allah, ce pour assurer le droit à la vie et à la liberté de conscience aussi bien pour les Musulmans que pour les non musulmans, ce parmi d’autres questions et des diverses superstitions que réfutera la plume de ce géant qu’a perdu l’Orient Musulman et par sa disparition on a perdu un minaret qui pour longtemps a lancé la lumière sur la tolérance, la facilité et la miséricorde de cette religion pour toute l’humanité.
Qu’Allah accepte notre grand cheikh dans Sa Miséricorde. Nous sommes reconnaissants au cher lecteur pour sa quête de la science authentique et de la vérité auprès les érudits qui transmettent les messages d’Allah, craignent Allah et ne craignent nul au-delà de Lui.
Fait au Siège d’Al Azhar le 24Rabï Al Akher 1438, le 22 janvier 2017
Dr/ Ahmed At-Tayyeb
Le Grand Imam d’Al Azhar


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أقسم بالله العظيم أن أكون مخلصًا لديني ولمصر وللأزهر الشريف, وأن أراقب الله في أداء مهمتى بالمركز, مسخرًا علمي وخبرتى لنشر الدعوة الإسلامية, وأن أكون ملازمًا لوسطية الأزهر الشريف, ومحافظًا على قيمه وتقاليده, وأن أؤدي عملي بالأمانة والإخلاص, وأن ألتزم بما ورد في ميثاق العمل بالمركز, والله على ما أقول شهيد.