Les Droits de l’Homme
Si nous regardons de façon générale la question de droits de l’homme dans l’histoire humaine ainsi que les bases sur lesquelles elle se repose, nous trouverons qu’elle a pour fondement soit le droit naturel ou les enseignements religieux ou moraux, ou le droit positif
La notion des droits de l’homme a développé au cours de longs siècles de luttes dans les communautés humaines. On a fini par adopter le concept moderne de cette notion, celle qui se repose sur les règles et les principes déclarés par les éclairâtes (éclairés) européens.
Dans de ces débats déroulés sur les droits de l’homme aujourd’hui, des voix s’élèvent d’un moment à l’autre accusant l’Islam de la méconnaissance de droits de l’homme. On fait exprès de méconnaitre l’apport de l’Islam dans le domaine de droits de l’homme. Pour rectifier et redresser ces notions mal comprises à cet égard, nous traiterons cette question à partir des bases sur lesquelles elle se repose dans le concept musulman.
Les finalités de la Charia cherchent à réaliser les intérêts des gens dans ce monde et dans l'Au-delà. Il est observé dans chacune ses prescriptions soit la préservation d’un des cinq intérêts nécessaires à l’homme c’est-à-dire"(la préservation de la religion de l’âme, de la raison, de la progéniture, et des biens) et qui constituent les fondements de civilisation dans toute religion. Soit par la préservation d’un des besoins tels que les types des échanges soit par la préservation d’un des intérêts accessoires qui tiennent aux bonnes mœurs. Soit en complétant un ces trois types par un acte de nature à réaliser l’un de ces intérêts.
Préserver ces trois genres d’intérêts précédents veut dire les maintenir intacts contre toute agression. Ce maintien est un devoir pour tout individu. Ces trois genres sont donc des droits de l’homme au plein sens du terme. Les droits de l’homme en Islam reviennent à deux droits principaux, dont le droit d’égalité et celui de liberté. Les autres droits de l’homme découlent de ces deux droits.
Le Coran fonde le droit de l’homme à l’égalité sur deux bases essentielles; l’unité de l’origine humaine et la généralité de la dignité humaine.
Le Coran a raffermi l’unité de l’origine humaine et il l’a affirmé d’une manière évidente puisqu’il a indiqué que les gens sont issus d’une seule âme. Il n’est pas question en Islam pour des privilèges naturels des catégories, des sectes, des couches sociales à l’encontre des autres.
La Sunna a également affirmé cette réalité comme il est mentionné dans serment d’adieu: "Ô gens! Votre Seigneur est unique, votre père est unique, vous êtes tous d’Adam. Le plus honoré de vous auprès d’Allah est le plus pieux. L’arabe n’a de privilèges sur le non-arabe que par la piété[1] ".
Il est remarquable que l’Islam admette une mesure de différenciation outre que celle reconnue auprès des gens. C’est celle de la richesse intérieure avec tout ce qui est censé stimuler cet homme vers le travail fructueux et pousser à déployer des efforts en vue d’établir la vérité, la justice et la paix. Cette mesure est appelée dans le Coran et la Sunna la piété, qui signifie l’œuvre pieuse qui renferme tout acte commis relativement à la vie ou à la religion tant que cet acte est dans la cause d’Allah, dans l’intérêt des gens et dans le but d’éloigner le mal des gens.
La deuxième règle est l’égalité. Elle veut dire la dignité accordée à tout le monde et on en a déjà parlé. Allah (Gloire à Lui) a accordé, sans exception, cette dignité à tous les humains afin d’être l’abri et le refuge de tout individu. Il n’y a pas de différence entre les riches et les pauvres, entre le gouvernant et les gouvernés. Nous sommes tous égaux devant Allah et devant la loi, nous sommes également égaux dans les droits publics.
Il est fort connu que le droit d’égalité est garanti en Islam que ce soit pour le musulman et le non-musulman conformément à la règle islamique: ils ont (les non-musulmans) les mêmes droits et les mêmes devoirs que nous[2].
Si les droits de l’homme ne sont plus conservés dans le monde musulman, ce qui donne lieu aux adversaires de l’Islam de l’accuser de la non-considération des droits de l’homme, certes, l’Islam n’est pas responsable de toutes les fausses pratiques perpétrées à son nom. Celui qui veut reconnaitre les vrais enseignements de l’Islam, il vaut mieux les chercher dans les sources d’origine et non pas à partir de pratiques erronées ou des interprétations déviantes refusées par l’Islam.
[1] Rapporté par Ahmad dans sa tradition du Hadith d'Abi Nadrah
[2] Rapporté par al-Nassaii dans sa tradition, le livre de: l'interdiction du sang