La naissance du prophète : une nécessité historique et une occasion pour se réformer

Par Dr. Sami Mandour - Professeur à la Faculté de langues, université de l’Azhar.

  • | Tuesday, 22 December, 2015
La naissance du prophète  : une nécessité  historique et une occasion pour se réformer

Etudier la biographie du prophète   est une nécessité pour tout musulman et nous  n’exagérons pas si nous disons même pour les non-musulmans : si le musulman doit l’approfondir pour savoir de près tous les détails de la vie du prophète, le législateur, le transmetteur fidèle de la révélation divine et le modèle à suivre dans tous les domaines de la vie, les non musulmans sont, à leur tour, appelés à  étudier la vie du prophète pour en  découvrir  l’image vraie et les valeurs morales universelles qu’il représente pour l’humanité tout entière. C’est dans cette perspective que nous essayons d’aborder le contexte religieux, historique, social et religieux où le prophète est né  et envoyé pour voir comment la naissance et la mission du prophète constituent une nécessité pour toute l’humanité.
Le contexte géographique où le prophète est né :
Le Prophète  naquit le 09 du mois du Rabi' I en 571 Ap. J.C., c'est-à-dire à peu près six cents ans après Jésus-Christ à la Mecque, un lieu qu’Allah a choisi pour être sacré et abriter sa Maison Sainte comme le dit  le verset coranique  : « La première Maison qui a été édifiée pour les gens, c'est bien celle de Bakka (la Mecque) bénie et une bonne direction pour l'univers.. Là sont des signes évidents, parmi lesquels l'endroit où Abraham s'est tenu debout; et quiconque y entre est en sécurité. Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Allah Se passe largement des mondes ». (Sourate Āl ‘imrān, la famille de ‘Imran, V.96-97.
Une ville où se sont rendus les arabes pour accomplir le pèlerinage et faire la circumambulation autour de la Kaaba qu’avaient le Prophète d'Allah, Abrāhām et son fils le Prophète Ismā'īl près de la fontaine bénie de Zamzam. Après un certain temps, les gens se détournèrent des enseignements de ces deux Prophètes et mirent même des statues sculptées et des idoles en bois au sein de la Ka'ba. Cette ville est alors devenue avec le temps non seulement un lieu de pèlerinage, mais aussi un centre culturel et commercial important et un point de passage: de nombreuses caravanes parcouraient le pays du Yémen à la Palestine et de l'Ethiopie au Golfe en apportant l’encens d’Inde, la soie de Chine et autres denrées de luxe.
D’ailleurs, la vie de l’homme dans l’antique Arabie dont la Mecque faisait partie dépend uniquement des facteurs climatiques. Au voisinage des puits et des quelques rares sources existantes, une certaines agglomérations ont  pu exceptionnellement vivre. Nous en citons  Khaybar, Yathrib, ancien nom de Médine, Tayma, Tā‘if, Najrān, San’ā’. Ailleurs, il n’y avait que les déserts du nord et du centre qui n’ont offert qu’une maigre subsistance aux nomades et à leurs troupeaux. Quant au Yémen et à Ḥadramawt, ils furent des régions de différentes cultures d grâce aux moussons et aux techniques d’endiguement et d’irrigation (rayy) (Voir l’article de Hamza Bobakeur intitulé « Muhammad » publié in :    http://www.coranix.free.fr/biblio/mahomet_paris.htm
C’est là où habitait la famille du prophète, une phratrie portant le nom de Banū Hachim faisant partie de la tribu de Qorayche, une des tribus les plus puissantes d'Arabie. Sa descendance remonte même jusqu'au Prophète d'Allah, Ismā'īl et au Prophète, Abrāhām, à eux le salut. Le prophète y a passé son enfance, sa jeunesse et les premiers temps de sa mission.
La naissance du prophète coïncide aussi avec l’année 570 ap.J.-C. connue sous le nom l'Année de l’éléphant. Ce nom vient du récit miraculeux de la défaite du roi du Yémen, Abraha, qui  est venu à la Mecque à la tête d'une troupe d'éléphants en vue d'envahir la ville et démolir la Kaaba étant donné que celle-ci était la destination de tous les Arabes, un fait qui lui donnait du prestige et de place privilégiée et réduisait  en même temps les siens. Cette expédition avait alors été repoussée par des oiseaux armés de pierres forgées au paradis et qui à eux seuls l'avaient défait lui et son armée. Ce récit est également mentionné dans le Coran, à la Sourate 105. L'éléphant (Al-Fil) :
« N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l'Eléphant. N'a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine?   et envoyé sur eux des oiseaux par volées   qui leur lançaient des pierres d'argile?  Et Il les a rendus semblables à une paille mâchée ».
Le contexte politique international
 A l'aube du VIIe siècle, l'Arabie était enclavée entre deux grandes puissances : la Byzance à l'Ouest, qui a remplacé Rome, s'étendait jusqu'au sud de l'Europe, contrôlant la Grèce, l'Anatolie et l'Italie du sud, ainsi que l'Egypte et les côtes de l'Afrique du Nord. A l'Est, la Perse (ou les Sassanides) mazdéens, étendaient leur autorité sur les territoires actuels de l'Irak et de l'Iran et une partie de l'Asie centrale. Ces deux grandes puissances étaient toujours en conflit et en guerre. L’Arabie elle-même n'était pas à l'abri de leur rivalité : de temps à autre, elles en ont déjà occupé certaines parties. Il y avait également sur la rive de la Mer Rouge  deux autres sociétés ayant un pouvoir politique plus ou moins organisé : l'Ethiopie et le Yémen. Les Arabes, pour leur survie, devaient donc combattre et les uns et les autres. L’avènement de l’Islam allait bouleverser les données de l'Histoire  et permettre aux Arabes, unis dans une foi commune, de construire leur Etat et de devenir à leur tour une grande puissance qui allait donner au monde une civilisation dont les lumières devaient atteindre les quatre coins du monde et qui allait le délivrer de tous les maux qu’avait produits la déviation  de l’homme du chemin d’Allah.
Le contexte religieux
  Une telle condition politique corrompue, où dominait la loi de la jungle et le plus fort assujettissait les faibles et où des affrontements entre les différentes doctrines et philosophies se produisaient, avait ses échos sur le plan religieux. La religion n’était pas loin puisque les uns et les autres se réclamaient d’une certaine conviction dite religieuse comme le cas des adeptes du Zarathoustra en Perse et entre les chrétiens byzantins et ceux de la Syrie, de Cham et de l’Egypte d’autre part. L’instrumentalisation de la religion dans ce conflit à l’origine colonial était à la vogue : les byzantins, qui disposaient de la force militaire, se servaient du christianisme pour réaliser leurs ambitions expansives et même contre des pays cor-religieux. Dans les deux grandes puissances, régnaient  déjà la corruption, l’inégalité, l’injustice, la débauche, l’aggravation de la situation économique à cause des impôts, la dégradation de la situation de la femme. La décadence était au summum.
Si c’était le cas dans les deux empires de l’époque, l’Arabie n’en était pas loin. Il n’y restait rien du monothéisme que le nom. Les Arabes, tout comme les Grecs qui croyaient à la multiplicité des dieux en prétendant qu’il y a  un dieu pour chaque chose comme celui de la force ou même qu’il y ait des déesses comme celle de la beauté, se sont détournés du chemin de l’Unicité d’Allah prônée par tous les prophètes et messagers et commençaient à adorer des statues et des idoles en prétendant même qu’elles les approchent d’Allah. Le premier qui les a initiés  vers ce chemin est ‘Amrū ‘ibn Qami’a Al Khuzā’ī. Ils sont devenus polythéistes et sanctifient certaines planètes et arbres comme le Coran l’a mentionné à maintes reprises. L’exemple en est : Allāt, 'Uzza, Hubal, Quzah. Les unes étaient adorées par tous les clans, les autres avaient un caractère strictement tribal. A l’époque, où le prophète est né, il y avait à la Kaaba  plus de trois cents idoles que le Prophète devrait faire briser le jour même de la rentrée à la Mecque.
        D’autre part, les religions célestes à savoir le judaïsme et le christianisme avaient cependant certains centres en Arabie. Alors que le premier était répandu  au Yémen dont l’un de ses rois, Zū-l- Nuwās, qui s'y était converti, persécutait les chrétiens de Najrān (Sourate Al Burūj cite une partie de ce récit), à l’oasis de Khaybar et à Yathrib devenue Médine après l’Hégire du prophète, le second  était pratiqué surtout dans les deux états tampons du nord, celui des Ghassanides vassaux de Byzance et celui des Lakhmides vassaux de la Perse. Sa pénétration au sud, dans le Yémen, fut facilitée par le puissant appui de l'Abyssinie
Cependant, une seule minorité pour ne pas dire certaines personnes restent h̠anifites appartenant à la religion d’Abrahām en croyant à l’Unicité d’Allah et au Jour du jugement dernier et en refusant catégoriquement l’adoration d’autres divinités qu’Allah et des idoles. Les ouvrages de la Sira en mentionnent Qisse Ibn Sā'idah Al Ayādī, Ri'āb Ash-Shannī, Buh̠īra le Moine et encore Waraqa Ibn Nawfal, le proche de Khadija, la femme du prophète.
Le contexte social
Il est évident que le facteur religieux influe la situation sociale car la religion prône les grandes valeurs qui pourraient, en cas de leur mise en application, remédier à toutes les maladies sociales. Vu qu’à l’époque préislamique, la religion n’avait pas joué ce rôle à cause de la déviation de l’humanité du chemin qu’a tracé la vraie religion d’Allah. La situation sociale dans tout le monde s’est alors détériorée.  
Nous essayons ici de souligner comment la société arabe préislamique a été organisée et quelles sont ses coutumes aussi bien bonnes que mauvaises. Les Arabes à l’époque ne constituaient pas une seule communauté homogène même s’ils parlent tous la même langue avec certes des nuances dialectaux. Ils étaient dans l’ensemble deux catégories : nomades habitant le désert ou citadins s’installant en petites agglomérations dans certaines localités connues surtout par l’agriculture. Cependant le système tribal restait le plus dominant avec tout ce qu’il exigeait des coutumes et des modes de vie en unissant ainsi notamment par la lignée et la descendance des individus appartenant non pas à la race, mais à la tribu. Ce système imposait aussi bien un sentiment de solidarité comme un point positif qu’un esprit tribal ou tribalisme ( ‘aṣabiyyah) comme un point négatif menant à des rivalités et à des affrontements le plus souvent intestinaux. Ceci menait aussi à une mauvaise habitude réputée chez les Arabes : la vendetta. La solution dans des cas pareils était représentée par  le recours à l'arbitrage d'un ou des homme (s) reconnu (s) par sa neutralité, son expérience en la matière et une  certaine sagacité  et sagesse. C’est à lui donc de trancher.
On est donc devant « une mosaïque de tribus fortement organisées, alliées ou ennemies, séparées non par la race, la langue ou la religion, mais par le mode de vie, des vieilles querelles et l'hétérogénéité des traditions ». (Voir l’article de Mamza Bobakeur intitulé « Muhammad »). L’individu s’y trouvait absorbé par la collectivité et devait être soumis à ses lois
Ce système tribal avait pour tête un sayyid (chef) élu ou imposé selon certains critères dont la lignée généalogique (nasab), les qualités morales (makārim) et la position sociale (h̠asab). Il était ainsi chargé par son autorité  reconnue de gérer les affaires internes et externes de la tribu sans aucune contestation de la part de ses membres.
Concernant le mariage, on doit généralement choisir mari ou femme à l’intérieur en payant une dot, mahr, sans une contrainte de la part du père. La polygamie était permise. Toutefois, il y avait plusieurs sortes de mariages que l’Islam devait annuler. Dans ce système familial, la femme n’occupait pas souvent une place privilégiée surtout en ce qui concerne le droit successoral, car elle était  héritée et non pas héritière : le pire était que c’est le fils ainé qui était l’héritier des épouses du décédé.  En tout cas, la femme faisait partie intégrante de l’homme et jouait des rôles à côté des hommes en participant aux grandes batailles « pour stimuler l'énergie des guerriers, contrôler leur courage, donner à boire aux combattants, soigner les blessés, enterrer les morts. On cite à cet égard parmi les plus célèbres dispensatrices de vaillance 'Umm 'Imara bint Ka'b, 'Umm Hakîm bint-l-Harith » .
Et puisque l’autorité masculine jouissait d’un certain prestige et que la tribu avait toujours besoin des hommes dans les guerres et dans les travaux durs, avoir des garçons était considéré comme preuve d’honneur et de bonheur alors que le fait d’engendrer une fille était une honte et un malheur. Le Coran le mentionne à la sourate Al-Nah̠l, les Abeilles, V.58-59 et à celle d’Al-Zukhruf, les Ornements, V16-18. Ce sentiment dont l’Arabe éprouve le menait à enterrer les fillettes vivantes comme le leur reproche le Coran dans la Sourate At-Takwīr, l’obscurcissement, V. 8-9 « lorsque on demandera à la fillette enterrée vivante  pour quel péché elle a été tuée ».
Par ailleurs, la prostitution, la consommation des boissons enivrantes, l’usure, Riba, le jeu du  hasard, le brigandage et le fait de déclarer la guerre pour des raisons futiles étaient des vices abominables répandus en Arabie. On désignait même les tentes des femmes prostituées par des drapeaux spéciaux (rayāt).
Ceci n’empêchait qu’il y avait de bonnes qualités chez les Arabes : hospitalité et générosité exigeant qu’on donne tout à notre hôte et voisin, vaillance et loyauté dans les combats, fidélité à la parole donnée, protection des faibles, respect de la vieillesse, mépris de la mort, la bravoure et une passion pour la poésie et l'éloquence.
Face à cette situation aggravée sur tous les plans, le monde avait besoin se sortir de ces ténèbres de l’ignorance et de la mécréance vers les lumières du savoir et de la foi. Il avait besoin d’une source infaillible et intarissable qui aurait pu le guider vers le chemin du salut  et du bonheur, un chemin déjà tracé par les prophètes et messagers d’Allah, mais dont l’humanité a dévié, un chemin qui saurait assouvir les besoins aussi bien matériels que spirituels de l’homme, ceux du monde d’ici-bas et ceux de l’au-delà. Cette source était et est pour toujours la révélation divine transmise à un homme qu’Allah a élu pour remplir cette tâche de sauver le monde et de lui donner de quoi établir la paix aussi bien intérieure qu’extérieure tout en respectant les directives et les prescriptions du Créateur et en lui vouant le culte pur. Ce chemin est incarné par le messager d’Allah, le dernier des prophètes, Muḥammad , à qui Allah a révélé le Coran sacré  « pour faire sortir les gens des ténèbres vers les lumières avec la permission de leur Seigneur » (Sourate Abrahām, V.2)
Deux  exemples pourraient illustrer cette différence catégorique entre la période préislamique et celle de l’Islam après l’avènement du prophète Mohammad  : celui de  ‘Omar Ibn Al Khaṭṭab et de Dja'far Ibn Abi Ṭāleb qu’Allah les agrée. Ce sont alors deux témoins oculaires.
 Le premier exemple illustre que 'Omar  se trouvait souvent entre des gens. Il réfléchissait et il pleurait mais des fois il réfléchissait et souriait. On lui en a demandé la raison et il répondit : « Quant à mes sanglots c’est parce que je me suis rappelé notre époque avant l’Islam, nous détestions les filles. Alors je fus le père d’une fille que je n’ai pu aimer. Je l’ai haïe mais je tus mon aversion et ma répugnance pour cette fille. A l’âge de six ans, alors que je ne pouvais plus supporter cette situation, je l’emmenais avec moi dans le désert. Je creusai un trou et je l’y ai mise vivante. Je commençais à la couvrir de terre et elle, elle m’enlevait la poussière de ma barbe jusqu’à ce qu’elle fut totalement recouverte. Elle mourut alors étouffée.
En revanche, continua Omar, lorsque  je riais, c’est parce que je me rappelais l’époque où nous étions des adorateurs d’idoles. Lorsque nous partions en dehors de la Mecque, nous emportions avec nous nos divinités. Un jour j’en oublis les miens et je me rappelais que j’emportais avec moi des dattes de la Mecque ; Je résolus d’en faire une idole. Mais à l’heure des repas, nous avions faim et nous mangions nos idoles. Alors cela me faisait rire ; Grâce et louange à Allah pour avoir envoyé d’entre nous et pour l’Humanité toute entière un prophète qui nous apprit le juste voie.
          Quant au deuxième exemple, il est représenté par Dja'far Ibn Abi Ṭaleb . Dans le hadith suivant, le compagnon du Prophète résuma à Négus, le roi de l'Abyssinie à ce moment-là, lorsqu'il lui posa des questions sur sa religion et ce auquel celle-ci appelle. La question était la suivante : quelle est cette religion qui vous avait mené à vous séparer des vôtres et à ne pas embrasser la mienne ou celle des autres nations ?
C'est ainsi que Dja'far  se présenta devant le roi pour lui répondre en disant : "Ô roi ! Nous étions des gens de la Djahiliyah qui adoraient les idoles, qui mangeaient les bêtes mortes, qui commettaient les turpitudes, qui rompaient les liens de parenté qui ne respectaient ni les droits du voisinage et le puissant parmi nous lésait les droits du faible. Nous restâmes ainsi jusqu'à ce qu'Allah nous envoie un Messager parmi nous. Nous connaissions la grande famille dont il est issu, nous connaissions sa véracité, son honnêteté, et sa chasteté.
Il nous appela à Allah pour croire à son unicité et l'adorer uniquement et à abandonner ce que nous avions adoré nous et nos ancêtres en dehors d'Allah des statues et des idoles. Il nous ordonna également d'être véridiques dans la parole, de restituer les dépôts (aux ayants droits), de préserver les liens de la parenté et le bon voisinage et d'éviter les interdictions et le versement du sang. Par contre, il nous défendit les turpitudes, le faux témoignage, le fait de dévorer les biens des orphelins et de diffamer les femmes chastes. Il nous ordonna également d'adorer Allah sans rien associer à Lui, d'accomplir la prière, de s'acquitter de la Zakat (l'aumône obligatoire) et d'observer le jeûne. Dja'far  énuméra tous les commandements et les interdictions de l'Islam. (...)" (Rapporté par Ahmed dans son Mousnad, hadith n° 1649).
La naissance du prophète  était donc une nécessité pour faire sortir le monde des obscurités de l’ignorance, de la mécréance et de toute sorte du mal vers les lumières de la Vérité, de la foi et du bonheur auquel aboutit l’humanité  si elle met en application  les préceptes et les directives du  Créateur.
Références:
1-    الرحيق المختوم لصفى الرحمن المباركفورى، دار السلام ،1999 (باللغة الفرنسية)
2-    فقه السيرة للشيخ الغزالى، دار القلم ، دمشق، 2010 ( نسخة الكترونية باللغة العرب
3-    l’article de Mamza Bobakeur intitulé « Muhammad » publié in :    http://www.coranix.free.fr/biblio/mahomet_paris.htm

 

 

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Categories: L'Islam
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