Dans un long discours prononcé, à Louxor, lors de la Conférence internationale du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques, le Grand Imam a affirmé que :
- l'ancienne civilisation égyptienne est les traces qu'avaient laissées des  Messages Divins antérieurs.  
- Depuis l’époque des Compagnons, les Oulémas de la Jurisprudence (Fiqh) et de ses Fondements ont exercé l’Ijtihad (l'effort de réflexion) pour renouveler les sentences de la Charia si  la nécessité l'exige.
- Il est temps que nos conférences devraient passer à l'acte en faisant face aux problèmes et aux questions de divergence.

Dans un long discours prononcé  à Louxor lors de la Conférence internationale du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques, son Eminence le Grand Imam, professeur Dr. Ahmad al-Tayyib, Cheikh de l’Azhar, a affirmé que l'ancienne  civilisation égyptienne est les traces qu'avaient laissées les Messages Divins antérieurs, ou des lumières de la niche de la prophétie, qu’ont puisés les anciens égyptiens dans les messages monothéistes qui l'avaient précédée.
"Ce qui s’est récemment passé pour la Oumma n’aurait pas eu lieu si ses Oulémas et ses intellectuels étaient vigilants face aux complots aussi bien internes qu'externes. Nous devrons alors savoir que le secret de la pérennité  de la Oumma, malgré les coups mortels qu’elle avait reçus, est dû, non pas aux intellectuels et aux penseurs, mais plutôt à Allah, le Fort et le Puissant, Qui S’est engagé à préserver le Coran et à faire survivre la Oumma", a-t-il souligné en ajoutant que "Hériter les prophètes ne se limitent pas à hériter la science et la législation, mais il s'étend pour englober le fait de réformer, de changer, de déployer les efforts et de se faire la peine et la fatigue en vue de sauver la Oumma et de réaliser son bonheur".
De même, Son Eminence le Grand Imam a montré que le "renouvellement" est devenu indispensable pour les Musulmans, à tout moment et en tout lieu. Il représente une vérité très évidente en Islam : Texte, Charia et Histoire. D'ailleurs, le Coran, contrairement à l'ensemble des Livres célestes, se caractériserait par son insistance sur "le renouvellement". Chose qui a inspiré les Ulémas musulmans, théologiens et philosophes, en leur offrant de nouvelles perspectives philosophique inédites. Depuis l’époque des Compagnons, les Oulémas de la Jurisprudence (Fiqh) et de ses Fondements ont exercé l’Ijtihad (l'effort de réflexion) pour renouveler les sentences de la Charia si la nécessité l'exige,  .
"Il est temps que nos conférences devraient passer à l'acte en faisant face aux problèmes et aux questions de divergence, au lieu de rester silencieux ou d'avoir peur devant les positions de certains extrémistes de nos jurisconsultes qui voient en tout renouvellement un non-respect de la Charia et une sorte de laxisme religieux.", ajoute-t-il.        D'ailleurs, il a proposé d'avoir recours à l'Ijtihad collectif : un processus où se réunissent les grands Oulémas musulmans en vue d'examiner les questions actuelles de la Oumma dont la plus dangereuse est le Takfir (accuser quelqu'un de mécréance), l'émigration (Hijra), la précision de la notion de Dar al-Islam, l'affiliation à des groupes de violence armée, le fait d'avoir de la haine envers la société et de s'en séparer sentimentalement, l'autorisation du versement du sang des citoyens par l'assassinat  ou l'explosion… Ils doivent également discuter les questions relatives au pèlerinage (Al-Hajj) surtout l'Ihram (la sacralisation rituelle) à Djeddah pour les passagers arrivant par avion ou par bateau, le lancement des cailloux (Ramy al-jamarat) en tout temps. Il faut également mobiliser la Oumma pour émettre des Fawas prescrivant le travail et interdisant la paresse et l'indolence ainsi que d'autres questions où il n'est pas temps de les évoquer, à condition que les fatwas décrétées à propos de ces questions délicates ne soient ni abrégées ni appuyées sur des textes généraux qui ne tranchent pas la question et ne changent pas la réalité.