L'Islam n'interdit pas la construction des églises

  • | Friday, 7 August, 2015
L'Islam n'interdit pas la construction des églises


L'Islam respecte la croyance de l'Autre. Le verset coranique suivant le prouve : «Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?»  (S.10, V. 99)     
Partant de cette tolérance et de cette vision coranique par rapport à la pluralité religieuse, l'Islam a garanti la liberté de conscience pour les non- Musulmans  vu qu'il n'a forcé personne à abandonner leur religion car son principe établi est « nulle contrainte en matière de la religion».
Par conséquent, l'Islam leur a assuré la liberté d'exercer les rites de leur religion tout en interdisant toute agression contre les églises et les autres lieux de culte des  non- Musulmans.
De plus, le Saint Coran a prescrit aux Musulmans de faire le Jihad pour repousser l'agression contre les lieux de culte et empêcher de les détruire.
Le Coran dit :
"Ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, - contre toute justice, simplement parce qu'ils disaient : "Allah est notre Seigneur". - Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant," (S. 22, V. 40)
A propos de ce verset,  Ibn 'Abbas a dit : "Les ermitages sont des lieux de culte pour les moines; les synagogues sont des lieux de culte pour les Juifs; et les Eglises sont des lieux de culte pour les chrétiens".
De même, le Prophète, à lui Bénédiction et Salut, a écrit à l'évêque de Banu Al- Harith ibn Ka'b aux évêques de Nadjran et à leurs prêtres et moines ce qui suit :
«La protection de Dieu et la garantie du prophète Mahomet, envoyé de Dieu, s'étendent sur Najran et alentours, ils ont la protection d'Allah la garantie de Son prophète sur leurs biens, leurs personnes, la pratique de leur culte, leurs absents et présents, leurs familles et leurs sanctuaires, et tout ce qui, grand et petit, se trouve en leur possession. Aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun moine de son monastère, ni aucun prêtre de sa cure, aucune humiliation ne pèsera sur eux, ni le sang d'une vengeance antérieure à la soumission. Ils ne seront ni assemblés ni assujettis à la dîme, aucune troupe ne foulera leur sol et lorsqu'un d'eux réclamera son dû, l'équité sera de mise parmi eux, ils ne seront ni oppresseurs ni opprimés (…).» (Voir Tabaqat Ibn Sa'd, Vol.1, P. 266)

D'ailleurs 'Omar Ibn El-Khattab a donné un bon exemple lorsqu'il stipulait dans son pacte conclu avec habitants de Jérusalem la liberté religieuse en leur garantissant la la sécurité pour eux-mêmes et pour leurs églises. Le pacte prevoit ce qui suit:
«Voici ce que garantit le Serviteur de Dieu, `Umar, Commandeur des Croyants, aux habitants d’Aelia en terme de sécurité. Il leur garantit la sécurité de leurs personnes, de leurs biens, de leurs églises et de leurs croix, le malade d’entre eux comme le bien-portant, ainsi qu’à toute leur communauté. Leurs églises ne seront ni investies ni détruites. Rien ne leur sera ôté, ni à leurs propriétés ni à leurs croix ni à leurs biens. Ils ne seront pas convertis malgré eux et nul d’entre eux ne sera opprimé(…).»
De même, lorsque 'Omar est entré à Jérusalem, il a refusé d'accomplir la prière au sein de l'église en la faisant à sa prote. Craignant que les futures générations musulmanes suivent ses traces jusqu’à demander que l'église soit transformée en mosquée sous prétexte que 'Omar y a fait la prière.
Respectant et reconnaissant la pluralité religieuse, l'Islam a approuvé théoriquement et pratiquement le droit des chrétiens à construire des églises où ils pourraient exercer leur culte tout en interdisant de les détruire, de les exploser, de tuer ceux qui s'y trouvent ou de les terrifier. Ces actes sont catégoriquement interdits en Islam en vertu du Hadith où le Prophète, à lui bénédiction et salut,  a dit : « Celui qui commet une injustice contre un mu’âhad (un protégé ayant un pacte avec les musulmans), le dénigre, le surcharge ou lui prend une chose sans son consentement, je serai son adversaire le jour de la résurrection » (Rapporte par Abou Daoud, Hadith no 3052).
 

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Categories: L'Islam
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