L’Altruisme et l’amour d’autrui

  • | Sunday, 14 October, 2018
L’Altruisme et l’amour d’autrui

      «Ils donnent la préférence aux autres, fussent-ils eux-mêmes dans le besoin. Bien heureux sont ceux qui se gardent de l’avarice!». (Coran 59/9).

L’altruisme est une grande vertu dont seuls les nobles  caractères peuvent disposer. Une vertu qui a presque disparu aujourd’hui du monde où le matérialisme a pris dessus et où beaucoup de musulmans sont devenus loin de leur système moral. Dans cet article, nous allons jeter la lumière sur cette vertu dont on a tellement et constamment besoin.  
Être prêt à se sacrifier pour les autres, à étancher leur soif quand on est assoiffé et à leur donner à manger alors qu’on a faim, ce sont des gestes qui ne peuvent émaner que d’une grande âme, pleine d’amour, de sacrifice et d’aspirance à la rétribution divine. Réunissant tous ces sens, cette vertu est placée dans un rang très distingué en Islam, seules les grandes âmes peuvent en disposer.
L’altruisme, en Islam, se manifeste par le fait de donner, par amour et en vue d’obtenir une récompense divine, à quelqu’un d’autre quelque chose dont on a absolument besoin. Autrement dit, donner l’occasion à son frère en religion ou en humanité pour qu’il puisse tirer profit de quelque chose dont on a vraiment besoin dans le but de répandre l’amour et la miséricorde dans cet Ici-bas et d’avoir une récompense divine dans l’au-delà. Pour pouvoir acquérir cette vertu, il faut d’abord savoir comment aimer les autres et leur souhaiter ce que l’on souhaite à soi-même. A ce propos, le Prophète Mohammad (PBSL) nous rappelle dans un hadith que la foi d’un musulman ne peut être complète que s’il aime pour son frère en religion ce qu’il aime pour soi-même :
«Nul ne peut être croyant, tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même», Rapporté par Anas Ben Malek.
 Dans un autre hadith, le Prophète dit :
«Le fidèle n’est pas celui qui se rassasie (en mangeant), alors que son voisin a faim», Rapporté par Ibn ‘Abbas.
Il s’agit d’une compréhension étonnante de la vérité de la foi et de la religion; un bon croyant n’est pas celui qui mange alors que son voisin, qu’il soit de la même confession ou non, a faim! Une valeur dont on a tellement besoin dans notre monde d’aujourd’hui!
Plusieurs sont les versets coraniques qui ont traité cette grande vertu, citons-en :
«Ils donnent la préférence aux autres, fussent-ils eux-mêmes dans le besoin. Bien heureux sont ceux qui se gardent de l’avarice!». (Coran 59/9).
«… et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) : "C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude.» (Coran 76/8-9).
Bons exemples à suivre :
1-    Le jour de la bataille de Yarmouk, dit Hodéfa al-adaoui : je partis à la recherche de l’un de mes cousins. Je pris de l’eau avec moi, dans l’espoir de le désaltérer s’il était encore vivant et de rafraîchir son visage. Je le trouvai enfin ! "Veux-tu boire, lui dis-je ? il me fit signe que oui. Non loin de là, un autre gémit. Mon cousin me fit signe d’aller à lui. Je me dirigeai vers lui. C’était Hicham Ben El-As. Veux-tu boire ? lui dis-je. Un autre m’ayant entendu poussa une plainte. Hicham me fit signe d’aller à lui, ce que je fis. Quand je suis arrivé, il était déjà mort. Je reviens à Hicham, il était déjà mort aussi. J’allai à mon cousin, il avait déjà rendu l’âme. Que Dieu leur fasse miséricorde." Ces trois vertueux martyrs ont donné l’exemple illustre d’abnégation et d’altruisme qui doit marquer la personnalité musulmane d’aujourd’hui.

2-    Chacun des deux imams, Boukhari et Muslim, a rapporté le hadith suivant : « Un hôte frappa à la porte du Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). Celui-ci n’a rien trouvé chez lui à lui donner. Un Ançarite de passage prit l’hôte avec lui. Comme le repas était insuffisant, il mit la nourriture devant l’invité, demanda à sa femme d’éteindre la lampe et il fit semblant de manger, sans rien goûter jusqu’à ce que l’homme eût fini son repas. Au matin, le Prophète lui dit : « Dieu est bien ravi de ce que vous avez fait avec votre invité hier soir ! ». Dieu a révélé à leur sujet ce verset : « Ils donnent la préférence aux autres, fussent-ils eux-mêmes dans le besoin ».
Citons enfin que celui qui vit pour son propre intérêt ne mérite pas de mener la vie.

 

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