La pauvreté peut conduire à l’extrémisme

  • | Tuesday, 16 July, 2019
La pauvreté peut conduire à l’extrémisme

     D'après maintes études internationales, la pauvreté est l’une des causes principales menant à l’extrémisme. Quel est donc son impact sur la formation de la personnalité extrémiste? Et quelles sont les solutions que l’islam a fournies pour y remédier?

La pauvreté, moteur d’ignorance et d’analphabétisme, peut avoir des répercussions négatives sur l’homme toujours influencé par l’environnement qui l’entoure. Ainsi, une personne pauvre dans une société riche peut se sentir frustré et dépaysé, et risque de s'orienter vers le chemin périlleux de l'extrémisme.

Selon un rapport de l’ONU, publié le jeudi 20 septembre 2018, il y a 820 millions de personnes souffrant de la pauvreté et du manque de l’alimentation dans 39 pays (31 pays africains, 7 pays asiatiques et un pays des caraïbes). Nous pouvons donc déduire pourquoi l’Afrique, ayant la part du lion des taux de la pauvreté, souffre de la propagation des groupes extrémistes qui réussissent à recruter de nouveaux membres. En revanche, ils réussissent également à faire adhérer des jeunes éduqués et ambitieux de la classe moyenne, mais, qui se sentent indignés en comparant leur condition de vie à celle des élites riches ou leur taux de progrès à celui de leurs homologues aux pays développés. Une situation lamentable due à la corruption gouvernementale et à l'absence de la bonne gouvernance. Afin de séduire de nouvelles recrues, les organisations terroristes exploitent la marginalisation et la privation des droits sociaux dont souffrent les jeunes africains, ainsi que la mal compréhension des textes religieux, la détérioration du niveau éducatif, le mauvais état économique et la perte d’un ou des deux parents.

La prévention de l’extrémisme repose donc sur l'équité économique selon le secrétaire général de l’ONU António Guterres, qui a souligné dans le préambule de l’une des études de l’ONU : «Je suis convaincu que l’édification des sociétés ouvertes, équitables, inclusives et pluralistes, fondées sur le plein respect des droits de l’homme et offrant des perspectives économiques à tous, est le moyen le plus concret et le plus adapté pour échapper à l’extrémisme violent».

L’Islam, pour sa part, a offert de nombreuses solutions pour remédier à la pauvreté, dont : encourager l’homme à ne pas céder à la pauvreté et à s'efforcer à gagner son pain à travers un travail légitime qui lui est convenable et qu’il peut endurer.

L’Islam a également imposé aux riches la Zakat, un de ces cinq piliers, et a incité les musulmans à effectuer des sadaqâts (aumônes) en leur précisant les catégories concernées, parmi lesquelles, les pauvres figurent en premier lieu.

La troisième solution prônée par l’Islam fut la notion de «waqf» ou des «aumônes permanentes» dont la récompense est durable même après le décès de la personne.

En guise de conclusion, nous constatons que l’extrémisme ne peut être contrarié uniquement par la force sécuritaire et militaire, mais plutôt par l’assèchement de ses sources, que toutes les institutions concernées doivent jouir d'un véritable sens de responsabilité afin de relever ce défi, que les oulémas doivent expliciter aux jeunes les moyens légitimes déterminés par la religion pour faire face à la pauvreté, que la tendance humaniste doit être aiguisée chez les jeunes en les incitant à aider les indigents par le biais des travaux bénévoles et caritatifs, que la lutte contre la corruption, le népotisme et le gaspillage des fonds publics reste une nécessité, que les médias, enfin, doivent jeter la lumière sur les nombreux jeunes pauvres dans nos sociétés arabes qui sont arrivés à surmonter cet obstacle et à effectuer d’excellentes réussites.

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