De nos jours, le discours de la haine est l’un des phénomènes intriguant l’esprit de tous. Les attentats répétitifs perpétrés par les groupes terroristes ont donné lieu à stigmatiser les citoyens de confession musulmane dans certains pays occidentaux.
Cette atmosphère a, dans les sociétés d'accueil, créé un sentiment accru de peur vis-à-vis des immigrés et des réfugiés du monde entier. À cet égard, António Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, s'est exprimé sur cette vérité en disant : "Partout dans le monde, nous assistons à une vague de xénophobie, de racisme, d'intolérance, de haine des femmes, d'antisémitisme et d'anti-islam".
La mal utilisation des réseaux sociaux par les groupes terroristes a semé la haine et l’idéologie extrémiste, recruté des jeunes et contribué davantage à développer ces phénomènes. C’est ce qui nous pousse à réaffirmer que lutter contre de tels discours sur Internet est ultra urgent.
Dans ce contexte, l’Assemblée nationale française a approuvé, vendredi le 5ème juillet 2019, un projet de loi obligeant les sites des réseaux sociaux, tels que Facebook et Twitter, à supprimer le contenu haineux 24 heures après sa diffusion.
Suite à ce projet de loi, les sites internet devraient ajouter des outils permettant aux utilisateurs de signaler ce qui est "clairement interdit". Au cas où le site ne se soumet pas à cette réglementation, il risque d'être condamné à des amendes atteignant 4% des bénéfices annuels.
Réussir à éradiquer ce discours abominable de haine exige des efforts consentis de tous les composants de la société, de comprendre ses origines, de fournir, à tous les échelons, les moyens possibles et de prendre les initiatives sensibilisant les jeunes à ses dangers.
Étant donné que lutter contre le discours de haine est à l'origine de sa mission et la substance dont dépend son message, Al-Azhar estime qu'il n’y aura parfois pas de vraie crédibilité dans le discours des médias puisqu’il vise à servir les idéologies de droite ou racistes qui cherchent à exciter la haine contre les immigrés et les musulmans. La question d’une charte mondiale des médias qui expose ces tendances et empêche leur prévention et leur criminalisation est nécessairement urgente, notamment dans ce monde spacieux qui permet de diffuser et de propager les idées en quelques secondes.