Nul ne pourrait nier l’ampleur croissante de l’extrémisme. Ce phénomène grave, qui s'infiltre dans nos sociétés, exige un maximum de sagesse et une coalition des efforts pour le repousser. La lutte contre ce fléau nécessite le repérage des facteurs contribuant à sa propagation afin de pouvoir limiter au minimum sa transmission à nos jeunes générations.

Les méthodes enseignées ainsi que les stratégies d’enseignement adoptées dans les Ecoles et les Universités peuvent jouer un rôle majeur dans la lutte contre l’extrémisme. En effet, enseigner la philosophie, en tant que mode de vie dépendant du raisonnement logique et de la dialectique comme outils d’acquérir le savoir, pourrait constituer un pas sur le bon chemin puisqu’elle fournit aux apprenants des moyens qui les aident à réfléchir et à scruter tout ce qu’ils étudient.

Avouant qu’il s’agit d’un parcours de longue haleine, l’initiation des élèves à cette nouvelle manière de réflexion les préservera à coup sûr d’être une proie facile pour l’obscurantisme et de tomber dans les pièges des mouvements terroristes puisqu’ils seront capables de rejeter tout concept contraire à la logique. Il faut donc ancrer dans l'esprit de la jeunesse que philosopher et faire surgir des interrogations est bien requis.

Certains psychologues définissent l'extrémiste comme étant celui qui se renferme sur soi, sur une idéologie quelconque ou même sur des figures qu’il estime emblématiques et infaillibles de sorte qu’il commence ensuite à les sanctifier et les prendre comme idoles. Le fait d'entrainer notre jeunesse à réfléchir, à approfondir leurs connaissances et à se retrouver en pleine liberté en matière de Pensée, les protège donc contre les dangers d'une maladie difficilement curable qui pourrait durer longtemps.

Orienter notre jeunesse vers la réflexion, la méditation et la création est une responsabilité collective qui doit être assumée par la société toute entière.  Nous devons tous œuvrer pour que la réflexion philosophique soit le nouveau mode de vie de notre population. Nous devons mettre en place tout mécanisme possible en disposition de cette réflexion. Nous devons regarder notre histoire pour mieux redresser notre avenir. Le temps passe, les idées évoluent, et il faut que notre mentalité ne soit pas figée dans le passé.