L’Observatoire d’Al-Azhar prémunit Amazon contre le danger de la mise en vente des ouvrages au contenu extrémiste

  • | Friday, 20 December, 2019
L’Observatoire d’Al-Azhar prémunit Amazon contre le danger de la mise en vente des ouvrages au contenu extrémiste

     L’Observatoire d’Al-Azhar pour la lutte contre l’extrémisme a suivi le rapport publié par le quotidien anglais Daily Express portant sur la question de la mise en vente, sur le site Amazon, des ouvrages qui promeuvent la haine et le refus de l’autre malgré l’interdiction de les lire dans les prisons britanniques de peur qu’ils soient facteur de recrutement des prisonniers.

L’Observatoire d’Al-Azhar reprend les déclarations du centre de recherche « Henry Jackson Society » indiquant qu’un nombre de textes interdits par les responsables pénitentiaires en 2015 sont toujours en vente sur le site Amazon, comme par exemple : Jalons sur la route de Sayyid Qutb, où ce dernier reproche aux juives d’avoir été à l’origine des théories matérialistes qui ont eu pour effet de détruire la famille et la société ; Fondements du monothéisme de Bilal Philips ; Vers la compréhension de l’Islam d’Abul A‘la al-Maududi.

L’Observatoire d’Al-Azhar souligne que l’une des équipes de vérification dirigée par Ian Acheson, l’ex-responsable au ministère de l’intérieur britannique et ex-directeur de la prison, avait émis un avertissement interne urgent visant la suppression immédiate des « ouvrages extrémistes » du site Amazon. Pourtant, cette équipe a découvert, sept mois plus tard (en juillet 2016), que beaucoup de ces textes interdits existent encore dans les prisons.

De ce fait, plusieurs critiques ont appelé les responsables du site Amazon à prendre davantage de mesures de contrôle. Ainsi, Dr. Paul Scott, l’un des membres de « Henry Jackson Society », a dit : « En dépit de nos efforts pour interdire aux extrémistes l’entrée aux territoires britanniques, leurs ouvrages y sont encore disponibles et mis en vente par l’une des plus grandes compagnies travaillant dans le cadre des soi-disant principes pratiques et positifs. »

Quant à Amazon : « Étant libraire, nous garantissons à nos clients l’accès aux divers points de vue, y compris ceux qui pourraient être interdits chez d’autres. Mais nous gardons le droit d’exclure certains contenus, comme les contenus à caractères pornographiques ou autres contenus inappropriés. »

D’ailleurs, l’Observatoire d’Al-Azhar a constaté une divergence de points de vue au sujet de la diffusion de ces ouvrages : alors que certains estiment que tout contenu extrémiste doit être interdit, d’autres, surtout ceux qui travaillent dans les centres de recherches et les services de sécurité chargés de lutter contre l’extrémisme, pourraient qualifier de nécessaire la consultation exclusive de ces ouvrages au sein de ces institutions dans le but d’étudier les principes et fondements de cette idéologie déviée afin de pouvoir lui faire face et l’éradiquer.

De son côté, l’Observatoire d’Al-Azhar affirme que c’est impropre de diffuser des contenus incitant à l’extrémisme et au terrorisme sous prétexte de la liberté d’opinion et d’expression. Ce parce que les groupes extrémistes et les personnes qui adoptent une pensée déviée sont en quête du moindre accès aux esprits des jeunes. Toutes les institutions, notamment celles qui ont le privilège de pouvoir publier en ligne, doivent donc se rendre compte de l’importance et la gravité de leur mission.

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