Il est sans dire que le terrorisme est devenu, de nos jours, un phénomène hyper-affreux dont souffre le monde entier et pour lequel les gouvernements conjuguent tant d'efforts et débloquent de l'argent pour l'éradiquer. Pour  mettre bout à ce fléau abominable et arrêter l'effusion de sang qui se découle presque partout, il faut d'abord avouer qu'il s'agit d'un travail de longue haleine et chercher, par la suite, sans relâche ses raisons d'être. Et, ce pour éviter ses conséquences néfastes sur l'essor et l'avenir de nos sociétés.

En effet, des études approfondies ont été menées sur l'extrémisme et les traits caractéristiques de la personne extrémiste. Les psychologues et des experts en sécurité dans le monde se sont mis d'accord pour dire qu'il ne faut, en aucun cas, se rapporter à une seule cause inéquivoque en abordant ce sujet. Il nous faut plutôt poser des causes multifactorielles et  examiner des dimensions diverses pour y remédier. Raison pour laquelle, il nous parait difficile de trouver des solutions définitives à cette question si complexe et à plusieurs contours. Il est, en outre, incontestable de savoir que le fait que les jeunes se radicalisent et tombent une proie facile dans les griffes des groupuscules armées est une responsabilité collective que la société, l'individu et le groupe, doit partager en collaborant en vue de les sauver et de les ramener sur le bon chemin.

Parmi ces trais caractéristiques qui revêtent cette personne extrémiste compte la Mono-vision. C'est pour quoi, on a voulu jeter la lumière sur ce premier pas sur la voie du terrorisme et alerter contre ce danger qui trouble la sureté des citoyens paisibles et met en turbulence les rouages de l'État. On va essayer à travers ce présent article de trouver, autant qu'il se peut, les liens de rapport entre la Mono-vision et le port d'armes visant à provoquer la mort à des innocents dont la moindre faute est la divergence d'opinion et de vision. Ceci est dû conjointement au fléau de l'ignorance qui marque à coup sûr certaines sociétés plus que d'autres. À ce propos, Averroès, ce philosophe théologien musulman (né le 14 avril 1126 à Cordoue en Andalousie et mort le 10 décembre 1198 à Marrakech au Maroc) dit : « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence ». Il est à noter que ni la Religion ni la Philosophie n'a ignoré ces mots clés du vice, le terrorisme, figurés dans la citation d'Averroès. Cela veut dire que ces deux composants majeurs de la mentalité humaine doivent être omniprésents dès que l'on traite une question si grave comme celle se trouvant sous nos yeux.

La Religion, au sens le plus large du terme, est un système socio-culturel des comportements,ةomportements et des pratiques préconcisésest un système  des pratiques préconisées, des mœurs, des vues d'ensemble, des textes, des lieux sacrés, des prophéties et des organisations qui relient l'humanité avec les extra-terrestres, les surnaturels et la métaphysique. Ce système est précité de la part du Seigneur qui ne veut qu'orienter Ses créatures vers le Bien et les écarter du Mal. En observant la Religion du Tout-Puissant, quoi qu'il en exprime une langue ou un prophète, on va trouver l'importance des preuves et des démonstrations dans les débats normaux des gens de toute couleur et de toute confession. Le Coran dit : « Avancez vos preuves si vous êtes véridiques. » [Sourate 2, verset n°. 111] Donc, il s'agit d'une prescription majeure qu'Allah (Gloire à lui) nous ordonne et Il veut que l'on emprunte pour ne pas dévier du droit chemin. Et ce, avec la préservation de l'âme, de la raison, de la dignité humaine et de l'argent. La religion nous incite à dialoguer, à débattre et à engager des conversations avec sagesse et par de persuasives exhortations. C'est à quoi la religion nous appelle et nous invite. Par conséquent, la Mono-vision est un fléau et fait partie de mauvaises caractéristiques reprochées par la Religion.  Il faut croire fermement que la religion admet et reconnait la multiplicité d'opinion et donne libre cours aux adeptes à penser, à contempler et à diverger conformément à certaines règles d'échange d'opinion.

D'après les informations qu'on a au sein de l'Unité de la langue française, affiliée de l'Observatoire d'Al-Azhar pour la lutte contre l'Extrémisme, les fractions terroristes ont tendance et insistent constamment à nier tout aspect religieux de la spécificité, de la tolérance et du vivre ensemble. À dire vrai, la religion, de notre temps actuel, est pris en otage par des courants intégristes qui veulent imposer une vision archaïque qui ne considère ni le temps ni l'espace dans lequel on se trouve.

La Philosophie est également un mode de vie et une quête continue de la vérité. Tout en consistant aux raisonnements logiques, à l'exercice rationnel et aux démonstrations, la philosophie entend de connaitre la vérité des êtres en tant qu'êtres. Elle a, en outre, le pouvoir de rendre notre vie meilleure. Cicéron, un homme d'État romain, un avocat et un écrivain latin, a écrit que la philosophie apprend à chacun de nous à être son propre médecin. Cela veut dire que chacun de nous doit se jouir de qualités et de compétences personnelles qui le distinguent des autres. C'est pourquoi, toutes les constitutions d'États, depuis l'aube de l'histoire, mentionnent que la personne est première et la Loi, dans toute époque, doit la protéger contre toute atteinte à sa vie et à sa dignité et lui assurer sa liberté de conscience et d'expression.

 Les chercheurs et les spécialistes des sciences philosophiques affirment que la manière optimale et rationnelle pour mettre fin au terrorisme et au fléau odieux de l'extrémisme réside dans la revivification, la réhabilitation et l'étude de la philosophie dès les premiers cycles de l'école. La philosophie en tant qu'une expression rationnelle logique est puissante à se mettre en confrontation et contrecarrer ce cycle de violence réitérée car, celle-ci, et à l'instar de la religion, renferme des valeurs humaines qui visent à réaliser une sorte d'harmonie entre les individus. La philosophie est, d'une part, un remède efficace à la frénésie du terrorisme qui se propage dans nos pays arabes et renforce, d'autre part, la valeur de la multiplicité,  de la diversité culturelle et de la tolérance dans la société. Voltaire (un écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIe siècle) a dit à ce propos : « La discorde est le plus grand mal du genre humain, et la tolérance en est le seul remède. »

D'où vient le rôle des institutions internationales, y comprises, les établissements éducatifs et des pédagogiques. Ceux-ci doivent jouer ce rôle capital dans l'éducation et la formation de nos nouvelles générations selon les mœurs et les valeurs humaines qu'incitent la Religion et la Philosophie. Il faut tenir des colloques et des conférences sur l'importance de la conscience aux dangers de l'extrémisme et des idées destructrices sur la génération montante, sur le renforcement des principes de la fraternité, de la citoyenneté, du vivre ensemble et sur la culture de la divergence et le respect de l'autrui.