L’exclusion et la privation sociale et son impact sur l’extrémisme

Par : Mohammad Diab

  • | Thursday, 20 May, 2021
L’exclusion et la privation sociale et son impact sur l’extrémisme


     Notre monde actuel souffre d’un certain nombre de phénomènes négatifs qui menacent la stabilité et la sécurité des sociétés, dont l’extrémisme. Il y a de nombreux recherches et études traitant ce phénomène qui préoccupe au plus haut point les communautés au sein de la même société. Si on examine attentivement le phénomène de l’extrémisme, nous trouverons que la marginalisation ou la privation des droits sociaux constitue l’un des facteurs principaux de son apparition.
Les sociétés se composent naturellement de différentes ethnies et communautés sans que cela puisse lui représenter une menace. Le fait que l’une de ces ethnies ou communautés prétend la suprématie ou la supériorité sur  les autres créé une sorte de haine et de discrimination entre les individus de la même société. Or, tous les autres individus ou ethnies constituant la société se sentent exclus et marginalisées socialement ; bien que ceux-ci ont le désir de rejoindre leur société en tant que parties de contrat social qui leur garantit de participer positivement et d’obtenir leurs droits équitablement.
Donc, la réalisation de l’égalité entre tous les individus de la même société exige l’adoption des lois assurant ce principe entre tous les citoyens, quelles que soient leurs appartenances, leurs ethnies, leurs couleurs et leurs idéologies.
Donc, la violation de ces lois garantissant l’égalité entrainera, sans doute, à l’indignation et à la haine entre les individus de la société ; ce qui mène effectivement à l’extrémisme. 
En plus, la pauvreté et la marginalisation sociale avaient un impact majeur sur l’adhésion d’une grande partie des jeunes, surtout ceux du continent africain, aux organisations terroristes et djihadistes. Il y a de nombreuses études qui ont prouvé que la pauvreté et la vie en marge de la société poussent la jeunesse africaine à s'engager sur les chemins de l'extrémisme, de la violence et de la rébellion. En outre, la marginalisation et la privation des droits sociaux, la mal-compréhension des textes religieux, la faiblesse de l’éducation, les mauvaises conditions économiques et la perte d'un ou des deux parents sont tous des facteurs les plus importants sur lesquels s’appuient les organisations terroristes pour recruter de nouvelles générations. 
L'absence d'un plan sociétal global visant à un véritable développement humain pousse les jeunes à se ruer vers des groupes extrémistes, afin qu'ils trouvent une alternative à leur rejet par leur société. Les organisations terroristes sont très douées en exploitant le fait que ces jeunes rêvent d'une ville utopique, tout en les convaincant qu’elles ont les moyens de réaliser leur rêve de vivre dans cette ville. Dès que ces jeunes se heurtent à la réalité amère, leur réaction directe sera de rejoindre les groupes extrémistes, comme une sorte de punition pour la société, et afin de se prouver qu'ils existent et qu'ils ne sont pas répréhensibles.
Pour lutter contre ce phénomène qui détruit la jeunesse et élimine l'espoir d’être le pilier de la communauté, la pierre angulaire de sa renaissance, les bâtisseurs de sa civilisation et la solide ligne de défense contre ses ennemis, les sociétés doivent adopter de vrais plans et des visions dans lesquelles les jeunes ont un rôle actif et essentiel. En outre, les gouvernements doivent veiller à adopter des plans dont l’objectif est d’intégrer cette jeunesse dans les sociétés dans lesquelles ils vivent et à ne pas faire de discrimination entre eux, ni de les marginaliser, ni les priver de leurs droits fondamentaux. 
En outre, les organisations de la société civile et les médias doivent participer et assumer leurs responsabilités dans la promotion de la participation effective des jeunes à la construction de leurs patries, en les rendant intellectuellement, socialement et culturellement conscients des dangers de l'extrémisme et du terrorisme. En plus, ils doivent veiller à renforcer les valeurs de loyauté et d'appartenance à la patrie chez ces jeunes-ci.
Nous ne pouvons pas négliger le rôle des hommes religieux dans la sensibilisation aux dangers de la marginalisation sociale, tout en inculquant aux jeunes l'esprit de sacrifice pour le bien de la patrie, de la défendre, de placer au premier plan son intérêt. En plus de l'avertissement constant que les groupes extrémistes exploitent certaines faiblesses de la société pour creuser un fossé entre les jeunes et les responsables afin de faciliter leur recrutement. En plus de leur rôle dans l'effacement de l'image mentale concernant l’établissement du lien entre le terrorisme et la religion, parallèlement à la diffusion de la tolérance religieuse et de la cohésion interconfessionnelle.

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