La femme constitue l’un des piliers principaux de la famille. De même, celle-ci est un élément constitutif de la société. Or, l’Islam a accordé une grande attention à la femme et en vertu de celui-ci, elle a obtenu une place prépondérante. En outre, il la considère comme partenaire de l’homme dans l'accomplissement des fardeaux de la vie ; elle est chargée de participer avec lui à la construction de la société. A ce propos, le Prophète (pbAsl) dit : « chacun de vous endosse une responsabilité et doit en répondre : l'imam (le gouverneur) est responsable et devra répondre de ses sujets. L'homme dans sa famille est responsable et devra en répondre. La femme est responsable dans le foyer de son mari, et devra en répondre. Le domestique est responsable des biens de son maître, et devra en répondre.» (Rapporté Par Al Boukhari dans son Sahih n°5200)

Actuellement, il y a de nombreux phénomènes sociaux pour lesquels les femmes devraient jouer un rôle actif dans leur résolution avec les hommes dont l’extrémisme. À y regarder de plus près, il nous apparaît clairement que la femme représente le maillon le plus faible, en plus des enfants, à tomber dans le piège de l’extrémisme.

De nombreux articles et recherches sont publiés pour aborder cet aspect ; puisque la femme peut être une proie et une cible pour les groupes extrémistes qui s’efforcent à la recruter et à la mobiliser afin de promouvoir leurs fausses idées. Ainsi, ces groupes extrémistes exploitent de nombreux facteurs sociaux entourant la femme, dont la détérioration de la situation économique, ou par conviction que le rôle qu’elle acquitte au sein de ces groupes fait partie de jihad que l’islam prône.

Cependant, l’une des sujets qui devraient également être recherchés et étudiés, celui concernant la lutte de la femme contre ce phénomène qui s'est propagée dans les pays et les sociétés.

Ces dernières années, la femme a prouvé qu'elle peut jouer plusieurs rôles actifs dans la lutte et l'élimination de l'extrémisme.

La première étape censée activer le rôle de la femme dans cet aspect - la lutte contre l'extrémisme - est de prêter attention à leurs droits en tant que facteur de base qui lui permettra de jouer son rôle dans la construction d'une société forte et capable de faire face aux défis et aux obstacles qui l'empêchent de progresser, comme ce phénomène qui conduit sans doute au démantèlement du tissu sociétal et à la démolition de ses piliers. L'Islam, en tant que religion céleste, a pris soin des droits de la femme dans une large mesure et il y a de maints textes législatifs qui en témoignent.

Aussi, parmi les étapes importantes sur la voie de l'activation du rôle de la femme dans la lutte contre l'extrémisme figure la sensibilisation et l'amélioration de sa compréhension de ce phénomène dans ses différentes dimensions, afin qu'elle puisse faire face à cette pensée destructrice qui imprègne l'esprit des jeunes, détruit et sape ses piliers.

En outre, il faut que la femme participe à concevoir et à mettre en œuvre les mesures préventives et correctives pour faire face à ce phénomène.

En plus, la femme joue un rôle axial et considérable dans la lutte contre ce phénomène et qui se représente principalement dans l’éducation islamique aux enfants au sein de la famille. En effet, l'absence de suivi des jeunes à différents âges, notamment de la part de la mère, met les enfants au bord du danger, et les rend vulnérables à l'extrémisme qui contredit les principes que l'Islam approuve.

La femme peut également contribuer à combattre l'extrémisme d’après son rôle en tant que prédicatrice. En fait, si elle a la capacité de détecter les signes avant-coureurs de tendances extrémistes chez les enfants et les femmes, elle peut diffuser ces signes dans le but de sensibiliser les femmes et les jeunes à faire face à ce phénomène. Ceci est certainement un rôle important que la femme joue et dont les effets sont positifs pour la société.

Partant de l'importance du rôle de la femme dans la construction d'une société islamique forte, l'Académie de recherche islamique en Égypte, en coopération avec l'Académie d’Al-Azhar pour la formation des imams, des prédicateurs et des chercheurs en fatwa, a organisé un stage de formation pour les femmes prédicatrices d'Al-Azhar, ayant intitulé : « méthodologie de réponse aux soupçons », à laquelle ont participé 25 prédicatrices de différentes régions. Par ailleurs, Al-Azhar ne ménage aucun effort d’associer la femme à tout ce qui contribue à la construction et au développement de la société et à la préservation de ses enfants.

En conséquence, tous les textes et sentences concernant la femme dans l'Islam déclarent qu’elle est appelée à participer avec l’homme à la construction de l’univers ; ce qui souligne qu'elle constitue un élément actif et influent dans la lutte contre l'extrémisme ; mais plutôt, elle est responsable devant Allah et devant la société qui lui a accordé ce grand rôle, qui peut parfois être plus grand que celui de l’homme, en particulier en ce qui concerne l'éducation et la construction des enfants dès le plus jeune âge.