Des femmes prestigieuses dans le Noble Coran

Une femme courageuse et endurante (3)

  • | Thursday, 9 February, 2023
Des femmes prestigieuses dans le Noble Coran

Par : Mohammad Ali Sharaf

Il est indispensable de rappeler, de prime abord, que les histoires coraniques des femmes prestigieuses témoignent, sans préjudice, que le Noble Coran est un livre tout à fait équitable. Puisque, toutes les histoires de ces femmes précédaient l’époque du Prophète Muhammad (pbAsl) de nombreuses décennies. Cela signifie, l’authenticité et la véracité de ce livre sacré, car le Prophète n’aurait pas su ces faits historiques que par la révélation coranique. D’où, on peut déduire qu’Allah, Exalté Soit-Il, n'a pas opprimé les femmes ni avant l’Islam, ni après son apparition.

Par contre, la femme n'a pas reçu son statut notable que dans l’Islam. Citons ce hadith qui reflète ce sens, on rapporte d'après Abū Mūsá [al-Ash‘arī] qu'Allah l’agrée que le Messager d'Allah (pbAsl) a dit: «Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection, parmi les femmes: Āsiyah [bint Muzāḥim], la femme de Pharaon, et Marie, fille de ‘mrān l’ont atteinte».  

Venant à la tête de ces femmes, notre héroïne d’aujourd’hui, surnommé par la femme de Pharaon. Elle s'appelle : Āsiyah bint Muzāḥim. Elle est considérée une femme courageuse et endurante, dont Allah l’a cité comme un exemple à suivre grâce à son courage : «et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit : Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes.. » (Qur’ān 66 : 12)

Āsiyah est la fille de Muzāḥim. Son histoire commence un jour où elle se trouvait au bord du Nil en compagnie de son mari Pharaon, celui-ci se reposait au moment où ses hommes repêchèrent un bébé qui semblait avoir été abandonné. Āsiyah devient alors la mère adoptive. Elle insista auprès de Pharaon pour garder l’enfant car elle n’avait pas pu procréer jusque-là.

Āsiyah : une femme pleine de miséricorde

Allah, Exalté Soit-Il, dit : « Et la femme de Pharaon dit : (Cet enfant) réjouira mon œil et le tien! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant. Et ils ne pressentaient rien. » (Qur’ān 28 : 9) C’est ainsi que le prophète Mūsá / Moïse grandit dans le palais de Pharaon. Āsiyah, la femme de Pharaon s’attachait énormément à Moïse et le considéra alors comme son propre fils.

Lorsqu’elle entendit ce message elle eut la conviction que Moïse était un Envoyé d’Allah, elle eut foi en Allah, elle fut ainsi des premiers croyants. Pharaon entendit ce qu’elle disait et il comprit aussitôt que sa propre femme était l’une des fidèles de Moïse. Āsiyah fut donc emprisonnée, mais malgré toutes les intimidations, tous les menaces que Pharaon proféra, sa foi resta inébranlable et ne faillit à aucun moment.

L’un des miracles formidables :

Elle vivait sa croyance en Allah et Moïse en secret. Lorsque Pharaon l’apprit, il décida de lui imposer la torture, mais la torture ne la toucha plus. On rapporte d’après Abū Hurayrah (qu’Allah) a dit : « Pharaon attacha les mains et les pieds de Āssiyah à des pieux en les exposant au soleil ». « Le troisième jour, les soldats de Pharaon prirent un rocher et le jetèrent sur Āsiyah mais avant qu’il ne l’écrase Allah lui montra sa maison au Paradis et lui prit son âme. Au moment où elle était torturée, le Prophète Moïse passait. Elle lui dit qu’elle avait très mal aux doigts. Il invoqua Allah afin qu’Il soulage sa douleur. Āsiyah a renoncé à ce bas monde, elle a supporté la torture de son mari jusqu’à ce qu’Allah lui prenne son âme ».

Avant de rendre son dernier souffle, elle dit: «Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre; et sauve-moi des gens injustes». (Qur’ān 66 : 12). Allah lui inspira de lever la tête, elle vit alors sa demeure au Paradis, construite de perles, elle sourit. Quand Pharaon regardait sa femme torturée impassible a dit : «Regardez! Elle est atteinte de folie! Elle sourit alors qu’elle est en train d’être torturée».

Une femme pleine de compassion, de tendresse :

Āsiyah était une femme pleine de compassion, de tendresse et de miséricorde. Malgré qu’elle soit mariée à un tyran, elle ne cacha pas sa foi. Et elle n’hésita pas à se sacrifier pour Allah. Elle supporta la torture de son mari. Elle était dotée d’une foi solide qui lui permit de patienter dans cette épreuve. C’est pour cela elle était digne d’être l’une des femmes prestigieuses dans le Noble Coran.

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