Gaza à travers le prisme du cinéma français contemporain

Par : Ahmed Hassan Khalaf

  • | Monday, 25 December, 2023
Gaza à travers le prisme du cinéma français contemporain

 

     L’art reflète la réalité de la société à travers des images, des dialogues, des scènes et des attitudes. Il incarne l'auteur, le réalisateur et l'acteur. L'art a toujours été considéré comme le reflet des peuples, car il représente la vie quotidienne à travers des œuvres dramatiques et cinématographiques. En particulier, le conflit israélo-palestinien a attiré l'attention du cinéma arabe et international, se reflétant dans les films produits et dans leur narration, leur présentation et leur traitement. Certains de ces films ont même participé aux festivals et forums artistiques les plus importants. Ainsi, l'art peut être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités.

Dans cet article, nous expliquerons comment l'art est utilisé comme outil pour dénoncer les horreurs de la guerre. L'art expose les choses à la vue de tous et peut révéler ce qui est souvent invisible. De plus, nous montrerons comment l'art peut également permettre de dénoncer la cruauté de l'adversaire.

 

Parmi ces œuvres cinématographiques, le film « Yallah Gaza » a été projeté dans plusieurs villes françaises et européennes depuis le mercredi 8 novembre. Ce documentaire du réalisateur et scénariste français Roland Nurier présente une vision collective de la bande de Gaza et de ses habitants avant l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Le film documentaire offre des informations objectives sur les événements actuels à Gaza, qui ne sont jamais diffusés par les médias. Il combine une analyse géopolitique, des interviews de personnalités internationales et d'experts, ainsi que des témoignages de citoyens palestiniens et français.

 

 

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Le réalisateur du film critique la position de son gouvernement français dans le conflit au Proche-Orient. Il déclare : « Je suis un simple citoyen français attaché à des valeurs, mais ces valeurs sont bafouées en ce qui concerne les Palestiniens vivant dans la bande de Gaza. » Il décrit la vie là-bas comme extrêmement difficile, où l'on ne peut pas rester indifférent après avoir vécu une telle injustice subie par ce peuple pendant 75 ans, alors que le monde entier leur tourne le dos.

Il dénonce également les événements tragiques du 7 octobre qui ont touché les victimes israéliennes, mais la population de Gaza en paie le prix fort. Il ajoute que "la responsabilité principale incombe à l'occupation et à la politique israélienne de colonisation".

Le réalisateur souligne l'émotion palpable lors des différentes projections où il rencontre le public. L'auditoire est profondément touché par les paroles désespérées de ceux qui vivent une oppression constante. Il considère ce qui s'est passé à Gaza comme un crime contre l'humanité et est consterné par la violence de l'armée israélienne. Plus de 11 000 personnes ont perdu la vie, dont les deux tiers étaient des femmes et des enfants.

Le peuple palestinien a connu cinq guerres depuis le blocus de 2006. Le film aborde également les marches du retour organisées par les jeunes depuis 2018 à la frontière avec Israël, où ils revendiquent leurs droits. Tant qu'il n'y aura pas de décolonisation dans la région, il ne peut y avoir de paix.

Ce cinéaste, dont le film a été diffusé la semaine dernière à l'Assemblée nationale, affirme que la communauté internationale doit se réveiller et cesser de soutenir inconditionnellement l'État d'Israël.

Il exprime une immense inquiétude quant à la situation à Gaza, où certaines scènes ont été tournées dans des endroits qui sont désormais totalement dévastés.

Il a ajouté qu'il n'avait plus de nouvelles d'un grand nombre de protagonistes du film. Le documentariste gazaoui Iyad Allasttal est toujours en vie, mais sa maison a été bombardée à Khan Younes (qui n'était pas censée être une cible) et il est maintenant réfugié avec sa famille chez des voisins.

La bande de Gaza est un territoire palestinien de 360 km² où vivent 2 millions d'êtres humains. La population est régulièrement bombardée, maintenue dans une terreur permanente et soumise à un blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël. On dirait qu'on leur refuse toute humanité et Gaza se sent abandonnée par le monde.

Aujourd'hui, la bande de Gaza ressemble de plus en plus à un cimetière géant où les civils et les enfants meurent en masse sous les bombardements aveugles et le siège mortifère.

Un autre documentaire historique intitulé « Le char et l'olivier » est habilement réalisé sur l'histoire de la Palestine et de la bande de Gaza. Il présente des interviews d'historiens et de journalistes spécialisés, des documents audiovisuels et des témoignages de réfugiés palestiniens. Il raconte comment le projet sioniste de création d'un nouveau pays, une patrie pour le peuple juif sur les territoires palestiniens occupés, a été conçu puis réalisé.

 

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L'observatoire d'Al-Azhar appelle les chefs d'État, les gouvernements et les dirigeants mondiaux à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, protéger toutes les populations civiles et garantir l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, ainsi que le respect du droit international humanitaire.

Il est impératif d'insister auprès de la communauté internationale pour qu'un cessez-le-feu humanitaire immédiat soit mis en place à Gaza. Les dirigeants du monde entier doivent exiger un cessez-le-feu, car l'absence d'action pèse de plus en plus lourdement sur notre conscience collective. Une aide humanitaire inconditionnelle, comprenant de l'eau, du carburant, des médicaments et de la nourriture, doit être autorisée et distribuée dans toutes les parties de la bande de Gaza.

 

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