Pour rendre licite la destruction des monuments, Daech se base sur un Hadith rapporté par l’Imam Moslim et autres d’après Abu Haīyaj al-ʼAsadī que l’Imam ͑Ali qu’Allah le bénisse lui a dit : « veux-tu que je t’accorde la mission que le messager d’Allah m’avait cédé? Il ne faut laisser ni une idole sans la détruire ni une statue sans la marteler ni même un tombeau saillant sans le démolir».
Se référer à ce genre de Hadith n’est pas adéquat puisqu’un grand nombre de compagnons du Prophète sont rentrés dans des pays comme l’Iraq, la Syrie et l’Egypte, parmi eux : al-Zobeir Ibn al-͑Awwam, Sa͑d Ibn `Abi Waqqas, ͑Amr Ibn al-͑Ass, ͑Abd Allah Ibn ͑Amr et autres et ils n'y ont détruit aucun monument.
Al-Tabari a mentionné, dans ses chroniques, ce récit : «Quand Sa͑d rentra à Madaaʼin, vit ses espaces et arriva jusqu'à l’Iwan de Chosroês, il commença à réciter les versets suivants : «Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux]. Que de champs et de superbes résidences, que de délices au sein desquels ils se réjouissaient. Il en fut ainsi et Nous fîmes qu'un autre peuple en hérita» . Après cette récitation il y a fait la prière de la conquête en faisant une prière de huit Raka͑ah pour transformer le lieu en une mosquée. Cela a eu lieu malgré la présence des statues en calcaire façonnées en forme d'hommes et de chevaux et cela n’a pas dérangé ni le compagnon ni les musulmans qui l’entouraient à l’époque. Par contre, ils les ont laissées telles quelles. On a dit que Sa͑d a accompli la prière le jour de la conquête simplement parce qu’il avait l’intention de s’y installer. Ce jour-là a connu la première prière du vendredi en Iraq et c’était dans la ville d’al-Madaa’in l’an 16 de l’Hégire selon la version relatée par Ibn Khaldoun dans son histoire.
Prétendre que les compagnons n’ont pas vu ces monuments est peu probable; comment peuvent-ils passer par ces lieux très spacieux sans apercevoir l’existence de ces grandioses monuments que le Noble Coran a décrit en disant : « dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes?» .
Certains prétendent que si les compagnons avaient eu l'occasion, ils auraient démoli les monuments, mais cela parait illogique. Si les pyramides paraissaient indestructibles du fait de leurs énormes dimensions, d’autres monuments paraissaient faciles à se détruire. Si les compagnons connaissaient que la législation approuve la destruction de ces monuments, ils les démoliraient coute que coute, et s’ils avaient l’intention de le faire, ils demanderaient ou conseilleraient de le faire à leurs successeurs et descendants.
Dans le même cadre, l’Islam avait abandonné à la Mecque un taux de monuments ayant une certaine sacralisation. Ces monuments étaient pareils à ceux qui furent démolis par le Prophète. Mais la seule différence résidait dans le fait que les démolis étaient l'objet d'une soumission à un autre dieu qu'Allah. Voici pourquoi il était indispensable d'interdire aux nouveaux croyants le possible retour à cette sorte de partenariat.
Concernant ce qui fut abandonné par l’Islam comme la Pierre Noire (étant une simple pierre) et le sanctuaire du Prophète Abraham ainsi que le culte de jet des cailloux au cours du pèlerinage et le culte d’Aller et de retour remontant à l’époque de Hadjar (la femme d'Abraham), ils sont abstraitement au même nombre de monuments détruits par le Prophète (S.B.L), mais ces monuments jouissent d’une qualification jurisprudentielle convenable à la nature de chacun. Cela dit le monument qui était adoré devait être démoli, tandis que ce qui faisait partie d’un culte divin, on l’a maintenu, et les gens furent ordonné, dans le cas de possibilité, de lui rendre visite et de l’honorer dans le cadre des rites du pèlerinage. Tout a été prescrit selon un objectif spécifique, comme le fait d’ordonner les hommes de parcourir la terre et prendre les leçons des nations précédentes et de ce qu’elles ont laissé comme monuments, à ce propos Allah dit : «N'ont-ils donc jamais parcouru la terre pour voir ce qu'il est advenu de ceux qui vécurent avant eux et qui étaient plus puissants qu'eux? Et rien, dans les cieux ni sur terre ne saurait réduire l'autorité d'Allah. Car Il est certes Omniscient, Omnipotent» .
Comment peut-on donc obéir à cet ordre divin de contempler les traces des nations précédentes si nous sommes ordonnés de les détruire!!!  
L'importance du contexte dans le changement de la sentence vient de ce qui fut rapporté par Abou Daoud d’après Thabit Ibn al-Daḥāak qu’Allah le bénisse qui a dit : « Un homme avait fait vœu d'égorger un chameau à un endroit appelé Bawana (un endroit proche de la Mecque). Il demanda au Prophète son avis, et ce dernier lui dit : «Existait-il à cet endroit une des idoles qui étaient adorées dans la période préislamique (la Jahilia) ? Non, répondirent-ils. Y célébraient-ils une de leurs fêtes, demanda-t-il encore. Non, dirent-ils une fois de plus. Alors, le Messager d'Allah dit : « Accomplis ton vœu ». Par là le Prophète visait la précision que cette sentence stipulant la destruction était exclusive aux idoles adorées, et puisque elles ne l’étaient pas, le Prophète a rendu licite l'accomplissement du vœu.