Français (France)

Une grande phare pour répandre le juste-milieu d'Al- Azhar dans toutesles langues du monde

 

Quatre messages de paix du Grand Imam
Anonym
/ Categories: Main_Category

Quatre messages de paix du Grand Imam

( Discours sur la paix  (

Le discours sur la paix est un discours à des aspects et des orientations complexes. On ne peut pas être exhaustif sur ses aspects dans un discours comme celui-ci, ce qui rend des interrogations autour de la « paix », de sa signification et de sa relation avec les autres champs de la connaissance humaine ouvertes et sans réponses jusqu’au moment. Il y a même une science propre à la paix qui s’intéresse à la recherche sur la paix, sur la guerre, sur ses causes, ainsi que le lien de tout cela avec les sciences sociales et politiques, les études stratégiques et militaires, ainsi que les sciences de l'éthique.

Les philosophes tout au long de l'histoire humaine n'ont pas cessé de discuter la paix. Certains d'entre eux voient que «l'histoire humaine n'est qu'une histoire des lacs de sang»  , tandis que d'autres pensent que la «paix» est la norme dans la vie des êtres humains, et que la guerre ou la violence est une exception ou une anomalie à la règle ).

L'histoire nous raconte que l'humanité n'a jamais joui, pendant un long laps de temps, à vivre en paix absolue et durable. Elle n'a jamais cessé d'endurer des guerres meurtrières, de leurs effets et de leurs conséquences. Nous avons même trouvé des grandes civilisations contemporaines qui ne voient rien de mal, si elles ont un besoin de provoquer des troubles et des guerres, d'inventer un ennemi contre qui elles pourront déclencher la guerre; elles se font une cohésion et se tiennent unies contre cet ennemi inventé; ainsi elles transportent vers lui les lieux de conflits et de luttes loin de leurs terres et de leurs peuples. Et ce comportement que prennent certaines entités politiques contemporains est –sans doute- un appel flagrant à l'enterrement de la paix internationale, à l'encouragement des agressions et à sortir de tous les cadres moraux et humanitaires qui font de la «paix» l'un des droits de l'homme et de la société le plus fondamental.

Bien que je ne me table pas beaucoup, dans l'interprétation de nos malheurs qui nous sont tombés à l'orient, sur la théorie du «complot» qui considère la conspiration occidentale «anglo-américaine» le facteur principal de nos problèmes en matière de sécurité, de l'économie, de la santé et de l'éducation. Sauf que le théâtre sur lequel se joue cette odieuses scène est absurde et chaotique et indique avec force à des mauvais doigts invisibles qui tiennent les cordons du jeu de ruse, et les font bouger derrière un rideau.

En effet, la réalité sur le terrain et le cours des événements pendant un demi-siècle ou plus confirment cette conviction, voire l’imposent à tous ceux qui s'intéressent aux questions de la paix du monde en général, et à celles de la paix arabo-islamique en particulier, sinon comment peut-on comprendre qu'un continent comme l'Afrique, riche en minéraux, en or et en pétrole et en d'autres matières premières, mais toujours en retard et incapable de rattraper le développement et le progrès ?! Et comment les pays du tiers-monde, malgré leurs ressources naturelles et humaines, sont dans la queue du peloton du développement scientifique et du progrès technologique ?!

Sur la question de la paix, je me permets de prétendre que les responsables de l’organisation des Nations-Unies et de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui ont –clairement- déterminé dans le premier article de la Charte de cette institution: le principe de maintenir la paix et la sécurité internationales et le principe de l'égalité souveraine des États membres, et l'interdiction de l'utilisation de la force, ou simple menace dans les relations internationales, et «les non-ingérences dans les affaires intérieures des pays»

Ces responsables n'étaient pas sincères ni dans ce qu'ils disaient, ni dans les chartes qu'ils mettaient en œuvre en prétendant qu'ils sont pour le bien de l'humanité et pour la protection des droits des États de sorte qu’il n’y aurait aucune distinction entre les États, ni aucune discrimination entre l'homme occidental et son frère oriental. De ce fait, ce n'est pas étranger de ne pas voir pour une organisation comme les Nations-Unies aucun rôle dans la dissuasion de beaucoup de politiques oppressives et injustes.

D’ailleurs, malgré sa fondation depuis soixante-six ans,  l'Organisation des Nations Unies qui a été créé pour confronter la menace de la paix mondiale, pour arrêter les actes d'agression entre les nations et pour imposer la stabilité et la paix dans les Nations et les pays, nous trouvons que les grandes puissances dans le monde ne cessent pas d’accorder la paix aux nations et l'empêchent pour d’autres, en fonction de leurs intérêts personnels, selon le système de domination, ainsi que selon le système de l'injustice justifiée par une règle immorale qui décide que «la fin justifie les moyens».

Il se peut que je ne dépasse pas la vérité en disant que : le statut de l'Organisation des Nations Unies, ses Chartes et ses grandes institutions ne permettent pas de répandre la paix fondée sur les valeurs de la justice, de l'équité et du respect des droits d'autrui. Puisque, ce qu'elle a accordé par l'une de ses mains, comme la paix mondiale et la sécurité collective, elle les a volées par l'autre main en stipulant la nécessité de l'unanimité des cinq États permanents du Conseil de Sécurité sur les résolutions adoptées par ce Conseil . Telles sont les résolutions concernant l'utilisation de la force militaire dans les épicentres du conflit territorial et international.

  Ainsi, je n'ai pas besoin de démontrer que ces violations ou lacunes dans le statut de l’ONU concernant la notion de la paix mondiale constituent les causes directes au déclenchement des guerres dans des régions qui n'ont pas de parié sur aucun cheval de cette guerre.

  Certes, l’un des facteurs les plus dangereux de la démolition de la paix mondiale est ce qu'on appelle : le droit de "veto" et l'abus dans son utilisation de la part de deux pôles principaux en particulier. En fait, c’est ce droit allégué  qui entrave les mains de cette Organisation à la poursuite des criminels et à la mise en œuvre de "la paix juste" dans la plupart des zones de tension dans le monde.

     D’où, de nombreux critiques approuvent que "le veto américain" en ce qui concerne le conflit sioniste-palestinien –à titre d'exemple-représente l'une des causes principales de terrorisme international et de l'encourager, voire  d’y participer d'une manière ou d'une autre malgré les proclamations émises des ayants droit « au veto »  qui décrivent la victime du terrorisme comme étant le premier terroriste .

     Bien que nous reconnaissons qu'à son origine, ces organisations internationales ont été créées pour but de mettre en œuvre le principe de la paix,  de la justice et de la sécurité collective, suite à ce que les deux guerres mondiales ont laissé comme mort, destruction, ruine et saccage de récoltes et de bétails en particulier, malgré tout cela, ces organisations n’ont pas réussi à être la bouée de sauvetage qui peut délivrer l'humanité de ce que lui apporte les malheurs des batailles – dans lesquelles elle y participe contre son gré-  et qui la rend arriérée pour des dizaines d'années tout en perdant tout ce qu'elle a acquis comme réalisations, développement et progrès.

     Ce qui attire toujours mon attention –comme ce qui se passe avec beaucoup d’autres- c’est la comparaison entre la charte internationale que déclara le Prophète de l'Islam, Mohammad -que la bénédiction et le salut soient sur lui- pendant son sermon dans le pèlerinage d'adieu   tout en y approuvant les droits de paix, de justice et d’égalité entre les hommes, et celle des Nations Unies à propos de ces mêmes droits qu'ils concernent les droits de l'homme, des sociétés ou des États. Ainsi, comment la Charte prophétique réalisa ses objectifs entièrement en matière de la propagation de paix mondiale bien que celle des Nations Unies a échoué à réaliser une protection internationale veillant à défendre les victimes de l'injustice contre ceux qui se mettent à comploter de l'extérieure ou même des États membres dans cette grande Organisation.

     Pour moi, la raison en est que le Prophète de l'Islam -que la bénédiction et le salut soient sur lui- était fidèle et sincère en appelant à répandre la paix et la réalisation de la justice et de l'égalité entre les gens. En plus, il ne travaillait pas seulement pour l'homme arabe ou musulman, mais plutôt, il commençait ses discours par un appel pour l'humanité toute entière: " Ô hommes…" . Il disait: " Transmettez ce message à ceux qui ne pouvaient être présents parmi nous aujourd’hui " . En plus, le Prophète –que la bénédiction et le salut soient sur lui- lança le défi aux présents en déclarant que la sécurité et la paix vont répandre à tel point qu'ils comprennent les pays et les serviteurs dans la péninsule arabe dans un si court délai : " Certes ! L'Islam atteindra son épanouissement si bien que le transhumant partira de San'â' jusqu'à Hadaramawt * ne craignant qu'Allah, et ne craignant que les loups pour ses moutons ! Mais vous êtes impatients ! "

Quant aux responsables des organisations internationales qui ont assumé la responsabilité de propager la paix dans le monde, ils n'étaient pas sincères dans leur appel puisqu'ils distinguaient dans leur for intérieur entre l'Occident et l'Orient. Ils distinguaient aussi entre le droit de l'homme occidental dans la sécurité et la paix et celui des autres hommes. Sinon, pourquoi l'Europe et l'Amérique sont-elles exemptées d'épicentres du conflit et du combat, alors que les causes de ceux-ci sont fabriquées en Orient, en Afrique et en pays de l'Islam en particulier ?!

Nous connaissons certainement que les usines d'armements en Occident ne s'arrêtent pas à travailler pour le moindre moment. S'ils sont d'accord à ne pas utiliser ces armes en Occident ou à ne jamais les pointer vers les Occidentaux, c'est ce qu'affirme la réalité de l'Occident, où ces armements seront-ils donc utilisés ? Vers qui seront-ils pointés ? S'ils ne sont pas utilisés dans l'Orient et se sont pointés sur ses habitants ?

Ce qui est plus pire concernant la philosophie de la paix c’est quand celle-ci dépend des objectifs de la politique internationale inconstante et qu’elle renonce aux moralités et ses finalités solides. Ce fléau représente la différence des attitudes des Messages célestes par rapport à la paix et à sa nécessité absolue comme règle de base dans le progrès, la promotion et la civilisation d'une part et sa conception aux yeux des systèmes tourmentés, belligérants et injustes d’autre côté

La parole se prolonge si on passera en passage l'importance de la paix en Islam non seulement pour l'homme mais également pour les animaux, les plantes et les minéraux. La nécessité de la paix pour l'homme s'émane du fait que l'Islam à égalisé entre les gens dans les devoirs et les droits. Le premier de ces droits est la différence. Allah (Gloire à Lui) a créé les gens pétris de différence : " Et si ton Seigneur avait voulu, Il aurait fait des gens une seule communauté. Or, ils ne cessent d'être en désaccord entre eux "      

Étant donné que la différence dans la création des gens est une volonté divine, la relation entre les gens en désaccord se base donc sur l'entre-connaissance, la rencontre et la coopération sur l'accomplissent de bonnes œuvres. La paix est fortement exigée dans cette entre-connaissance et elle en est la première base           

La paix en Islam est le socle des relations internationales et des rapports entre les gens les uns aux autres. La guerre est une nécessité et une urgence quand les musulmans se trouvent obligés de défendre leurs âmes, leurs territoires et leur croyance contre une agression réelle. En Islam, la nécessité et la guerre sont toujours de la même nature puisqu’on applique des règles précises en cas de nécessité et on applique ces mêmes règles en cas de gurre. Il est bien établi qu'on apprécie la nécessité à sa juste valeur, c'est pourquoi l'Islam a prohibé l'excès et la transgression pendant la bataille : " Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n'aime pas les transgresseurs. Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : l'association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants "         

On dit et on le répète sans répit que l'Islam a interdit la mise à mort de l'aveugle, de l'estropié, des ayants les mains amputées, des serviteurs, des paysans et des évêques de l'armée de l'ennemie. Car, ceux-ci et leurs semblables des handicapés et des faibles ne sont pas en mesure de porter l'arme contre les musulmans en dépit du fait qu'ils sont mécréants et qu’ils fassent partie du camp des enemies.                                                                                                

L'Islam a aussi interdit la mutilation des corps des morts que ce soit des musulmans ou des ennemies . Il a prohibé également le fait de mutiler le cadavre du chien qui aboie contre les gens et les morde . L'Islam a jugé illégal la transgression faite aux animaux, aux plantes et aux objets inanimés. Par conséquent, il a interdit aux musulmans de détruire les casernes de l'ennemie, de brûler les palmiers, d'inonder les abeilles, de tuer et d’égorger la bête que pour une nécessité urgente et bien valorisée telle que le fait d’égorger pour manger                                       .

De cela, l'Islam porte une civilisation de paix et de sécurité. Il est une religion d'affection et de miséricorde. L'histoire et la réalité ne nous ont pas informé que les nations se sont réduites à la misère à cause de la civilisation des musulmans. Elle n’ont pas subi non plus ni la peur, ni la famine ni la mort                               . 

Il va du bien que le « Conseil des Sages musulmans » fait attention à l'importance du sujet de la paix  et de la sécurité ainsi qu’à la nécessité extrême à réanimer la notion de la paix juste. On doit s'appliquer à la mettre en pratique entre les gens qui souffrent des amertumes en raison de l'absence de cette notion tout au long de plus de demi-siècle. J'estime qu'il est temps pour le Conseil des Sages musulmans, celui qui réunit l'élite des Savants, des Sages et de l'intelligentsia, de prendre des pas avancés en vue d'établir la notion de la paix juste et  de déployer des efforts afin de construire des établissements internationaux efficaces qui cherchent à réduire les conflits et les évitent. Il est temps de chercher des solutions urgentes et des alternatives politiques, diplomatiques et dialogique afin de débloquer les conflits internationaux et en tête la cause palestinienne. Celle-ci a provoqué tant de tensions graves dans nos pays arabes. Ces troubles sont causés malheureusement par certains concitoyens et qui ont notre idiome.

En effet, ce Conseil, étant de bon augure, est censé adopter la règle de «Faire connaissance» mentionnée dans le Coran : «O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous vous avons repartis en peuples et en tribus, pour que vous fassiez connaissance entre vous. En vérité, le plus méritant d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. Allah est Omniscient et bien Informé ». 

Si les philosophes de la civilisation contemporaine en Occident n’hésitent pas à propager dans notre univers leurs théories du conflit des civilisations, de la Fin de l’Histoire et du chaos créateur qui sont tous des appels sataniques invitant au conflit et à la combat. Ne serait-il pas alors de notre droit, nous, les défenseurs de la vérité, de la justice et de la paix, de présenter la théorie de « faire connaissance » comme une base solide des relations internationales dans notre monde contemporain ?! Et tout cela pour une humanité sécurisée, tranquille et exempte de la peur, de la contrainte, de la pauvreté et de la misère.

Il incombe à ce Conseil, y compris ses ulémas et sages, de se mouvoir aujourd’hui – pas demain–  pour consolider la paix dans les sociétés, et de recourir à ouvrir des canaux de communications directes entre les savants et les sages d’un côté, et les décideurs politiques en Orient et Occident de l’autre côté. Il lui incombe aussi de promouvoir les valeurs de la paix, de la sécurité, de la fraternité et de l’amour à travers les programmes de dialogue et d’enseignement pour éduquer les petits et les enfants à adopter les pratiques pacifistes dans la vie quotidienne, afin d’habituer la prochaine génération à consolider la paix positive et à éviter la lutte et la violence

En conclusion, ce Conseil doit avancer immédiatement en vue d’appeler tous les savants musulmans à la paix locale et mondiale, tout en ayant les cœurs fidèles et sincères qui ne connaissent jamais les intérêts personnels, les passions et les appartenances ethniques qui ont toujours été une cause de la décadence, de la division et de la faiblesse de la nation arabo-musulmane. Si les savants ne s’accordent pas à établir plutôt la paix juste entre eux, aucune chance, donc, de guider les gens vers les valeurs de la vérité, du bien et de la beauté. Comment pourront-ils alors que l’homme qui n'a rien ne donne rien, et celui qui ne commande pas soi-même est plutôt incapable de commander l’autre.

En faveur de la paix

            Écrit par

Ahmad Al-Tayyeb

 Cheikh de l'Azhar et président du Conseil des Sages musulmans

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La prière est la base fondamentale de l'Islam qui incarne la paix aux fonds des prieurs. Elle les en rappelle constamment.

Ce sens n'est jamais réduit à la religion Islamique, mais il concerne également les autres religions divines. La prière est le fondement de toutes les religions et de tous les messages portés par les prophètes. Et nous - les musulmans - Allah (Gloire à Lui) nous a indiqué cette vérité  à travers les textes coraniques qui nous conduit à deux grandes réalités dans la relation entre la prière et  la paix :

La première est : que la prière est à l'origine de toutes les messages célestes.

La deuxième est : que l’existence et la non-existence de la paix humaine est liée à la prière.

Concernant la première réalité, le Coran affirme dans plusieurs endroits que la Prière et la Foi ne sont que les deux faces de la même monnaie. Le Coran a même employé le terme « prière » et « foi » pour exprimer un seul sens. Ce qui signifie que la prière est la foi et vice versa conformément au verset suivant " Et ce n'est pas Allah qui vous fera perdre la récompense de votre Foi "  et que la prière est le seul moyen censé mener les gens au bonheur ici-bas et dans l'au-delà. Par conséquent, les civilisations dépourvues de la philosophie de la prière sont troublées et tourmentées et auront par la suite des réflexions négatives sur leurs peuples et ceux des autres civilisations.

C'est pour quoi, le Coran a approuvé que tous les messagers ont porté le message de la prière afin de sauver l'humanité des griffes de l'idolâtrie et de la tentation du Diable. Cela se manifeste clairement dans l'histoire d'Abraham lorsqu'il était alourdi des soucis et d'ennuis, après avoir bâti la Kaʿba (à la Mecque), et s'est mis à invoquer Allah pour que ce pays soit en toute sécurité et que ses descendants soient protégés de l'idolâtrie. Il n'a établi ses descendances et ses proches dans une vallée privée de nourriture et d'eau que pour se consacrer à accomplir la prière autour de la Maison Sacrée. Il a invoqué son Seigneur afin de le rendre parmi ceux qui accomplissent la prière et de rendre ses descendants, de la filiation d’Ismaël et d'Isaac, de ceux qui font la prière partout et perpétuellement " Et rappelle-toi quand Abraham dit : « Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu sûr, et préserve-moi ainsi que mes enfants de l'adoration des idoles», «Ô mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens. Quiconque me suit est des miens. Quand à celui qui me désobéit...c'est Toi le Pardonneur, le Très Miséricordieux », «Ô mon Seigneur, j'ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta Maison Sacrée (la Ka‘ba), - ô notre Seigneur- afin qu'ils accomplissent la Şalãt. Fais donc que se pencher vers eux les cœurs d'une partie des gens. Et nourris-les de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants », « Ô notre Seigneur, Tu sais, vraiment, ce que nous cachons et ce que nous divulguons : - et rien n'échappe à Allah, ni sur terre, ni au ciel! », Louange à Allah, qui en dépit de ma vieillesse, m'a donné Ismaël et Isaac. Certes, mon Seigneur entend bien les prières, «Ô mon Seigneur,  Fais que j'accomplisse assidûment la Şalãt ainsi qu'une partie de ma descendance; exauce ma prière,  ô notre Seigneur»

Ce dialogue confidentiel qui a eu lieu entre Abraham et son Seigneur illustre parfaitement le rôle incontestable de la prière dans la réalisation de la paix. Son unique souci était de réaliser la paix à travers l'accomplissement de la prière et éviter le culte des idoles. Comme si la paix ne s'effectue qu'après la réalisation de deux choses essentielles dont l'accomplissement de la prière et le refus du culte des idoles.          

Dans la sourate d'Al-Anbiyã' (les prophètes), Allah (Gloire à Lui) parle d'Abraham, de Ļot, de Jacob et d’Isaac, Il leur fait l'éloge, les qualifie d'être les guides des gens et Il leur ordonne de faire le bien et d'accomplir la prière disant : " Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d'accomplir la prière et d'acquérir la Zakãt. Et ils étaient Nos serviteurs. " 

Et Zacharie (Qu'Allah le salue), quand il implora son Seigneur, pendant sa prière, de lui donner des descendants malgré son avancement en âge et la stérilité de sa femme, les anges lui firent la bonne annonce de Jean le Baptiste alors qu'il faisait la prière. Comme si la prière dans ce moment a réalisé l'inaccessible " Alors, les Anges l'appelèrent pendant que, debout, il priait dans le sanctuaire : «Voilà qu'Allah t'annonce la naissance de Yaḩya, confirmateur d'une parole d'Allah , il sera un chef, un chaste, un prophète et du nombre des gens de bien » 

La prière faisait la deuxième des recommandations de Luqmãn à son fils après l'interdiction du polythéisme " Ô mon enfant, accomplis la Şalãt, commande le convenable, interdit le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toutes entreprise ! » 

Lorsque Allah (Gloire à Lui) a élu Moise afin d'apporter son Message, la prière fut le deuxième ordre après l'adoration d'Allah « Moi, je t'ai choisit, Écoute donc ce qui va être révélé. Certes, c'est Moi Allah : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Şalãt pour te souvenir de Moi »  

En outre, le premier miracle de Jésus –que la paix soit sur lui- n’a pas négligé de  souligner l'importance de "la prière" dans la vie de l'homme; et voilà ainsi ses paroles qu'il a prononcées dans son berceau: «Je suis, dit l'enfant, un serviteur d'Allah. Il m'a donné l'Ecriture et a fait de moi un prophète. Il a fait de moi un être béni om que je sois. Il m'a ordonné de pratiquer la salât et la zakât, ma vie durant, ainsi que d'être bon envers ma mère, et Il n'a point fait de moi un être violent ni méchant. Que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai et le jour om je serai ressuscité ! » 

De même, ce qui a été révélé à Mohammad –que la bénédiction et le salut soient sur lui- à propos de la prière n'était pas loin ou étrange de ce qui a été déjà révélé à ses frères prophètes et envoyés. Ainsi, en Islam la prière ne se sépare pas de la foi de sorte que chacune d'eux ne peut pas être approuvée en cas de déni de l'autre. Raison pour laquelle il a été dit: "il n'y a pas de foi pour celui qui n'accomplit pas la prière

De ce qui précède, nous pouvons conclure que les versets coraniques dans lesquels la prière est mentionnée –quatre-vingt-treize versets- affirment qu'elle est l'aspect sublime dans laquelle apparait l'unité de la religion divine, l'unité du message de tous les prophètes et l'unité des livres (révélations) célestes. En plus, le discours d'Allah à l'humanité, à partir de son premier jour jusqu'à son dernier jour est unique où la prière y constitue la pierre angulaire que la religion ne se base que sur lui.

En passant à la deuxième réalité, celle de la relation entre la paix, en ce qui concerne son existence et non-existence, et la prière, la philosophie de l'Islam à ce propos s'inspire du fait que la prière, dans sa réalité, n'est qu'une formation régulière pour l'homme à s'élever, surpasser et sublimer. Car c’est comme si l'homme vit en deux mondes : un monde petit et étroit et un autre monde large. Il vit par son corps dans le monde matériel dans lequel les intérêts et les désirs s'opposent. Tandis que selon son esprit et son cœur il appartient à un monde sublime qui abandonne tout cela et n'a pas d'intérêts qui s’opposent ni des objectifs qui contredisent.

C'est ainsi qu'en Islam, la prière représente une école où le musulman apprend comment peut-il se délivrer des instincts brutaux qui satisfont ses tendances malveillantes comme l'agression, le fait de se combattre et la non reconnaissance de l'autre. En même temps, il s'entraîne à la paix psychologique, la paix intérieure et la mise à niveau intellectuel et émotionnel. En effet, l'homme simple et innocent et l'homme savant et génie sont égaux en matière de cette transcendance et cette mise à niveaux puisque tous les deux ont les mêmes désirs brutaux et féroces. En outre, il a été approuvé que le progrès scientifique et celui de la civilisation ne peuvent pas instruire l'homme ni le délivrer de son atrocité. Ainsi, l'éducation religieuse correcte et saine est digne de créer cette transformation sans laquelle la vie ne se rétablisse pas.

Nous pouvons prendre une exhortation de ce qui se passe dans notre civilisation que nous vivons, le cas de la destruction organisée dont éprouvent les peuples et les Etats et l'extermination immorale de l'homme, de l'animal, du minéral et végétal sous le regard de certaines nations Etats en Orient et en Occident, des États qui chantent le progrès et l'épanouissement sans avoir aucune critique ni remords.

En tant qu'un musulman, je m'arrête longuement devant les textes soulignant l'importance de la prière à s'entraîner la paix psychologique et intérieure lorsque je médite l'expérience de la prière dans la vie du Prophète – sur lui la bénédiction et le salut les plus mieux- où il dit en s’exprimant : "Qurratou Aïni*, le comble de mon bonheur se trouve dans la prière. »  cela veut dire qu'il y trouve la tranquillité de son âme et la paix de son cœur et de son esprit. Ainsi, il disait à Bilal ibn Rabah, son mouezzin (celui qui appelle à la prière) : "lève-toi, annonce-là et fais que nous nous reposions et nous nous calmions par la prière. " . D’ailleurs, c'est à travers la prière que le Prophète soulage la colère et la tendance de l'agression à l'intérieure de l’homme : "La colère est une braise qui s’enflamme dans le cœur du fils d’Adam. Que celui d’entre vous qui se met en colère, appose son visage au sol

En fait, cette dernière phrase indique la prière, car celui qui accomplit la prière met son front sur la terre à titre de soumission, crainte et dignité vis-à-vis Allah. Donc, s'il met son visage sur la terre –c'est le membre le plus précieux du corps-, il doit abandonner tous les sentiments d'orgueil, de colère et de supériorité sur les autres.

Le besoin extrême de l'humanité à la guidance du ciel et à la lumière de la prophétie est devenu aujourd'hui nécessaire de sorte que les leaders intellectuels dans le monde doivent les estimer à sa juste valeur tout en les mettant à la tête des exigences traitant la crise du monde moderne. Je pense que la délivrance de l'humanité de ses maux contemporains –celui de l'aveuglement de la vérité est à la tête – n’est plus liée à aucun progrès matériel ou épanouissement de la technologie, mais plutôt -conformément à ce que j’en suis certain- est liée au progrès spirituel et moral où la prière et l'imploration jouent le rôle de bouée de sauvetage d'un naufrage certain.

Les valeurs communes des religions et la paix mondiale

Nous reconnaissons -dès le début- que le discours sur les religions célestes n'est plus celui auquel l'être humain moderne prête l'oreille quand il l'entend, il ne s'en réfère plus comme son critère de guidance pour distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais, la vérité du mensonge, encore moins dans ses faits et actions ainsi que les jugements qui découlent de tout cela.

Nous savons que même si l'homme contemporain a gagné le pari dans son combat contre le retard, et a pu réaliser un essor surprenant dans tous les domaines du progrès technique, technologique et informatique, il a essuyé cependant une lourde perte spirituelle et morale, qui ne peut tromper tout œil averti.  D’ailleurs, après avoir tourné le dos à la guidance divine, l'homme n'a pu trouver une alternative pour corriger ses dispositions sur le chemin, le détenir contre une chute dans le chaos de sentiment de de l'individualisme et de l'égoïsme; le rétrécissement de la responsabilité morale qui a failli vider les grandes révolutions culturelles et historiques de tout beau sens. Ce sentiment a failli même se métamorphoser en une histoire de déviation machinale dans laquelle l'homme s'étouffe en Occident tout comme en Orient.

La vision des civilisations acceptée par l'Occident comment étant un système de la libération de l’homme des carcans du passé et de ses restrictions est venue vide des tendances spirituelles, au premier rang de laquelle: la foi en Allah, en Ses messagers et au Jour dernier, et ce vide conduit à des grands problèmes humanitaires complexes , qui ont atteint toute personne qui médite sur l'expansion de cette civilisation et sur sa progression prédominante de certaine déception mêlée de crainte et d'horreur.

J'espère ne pas être compris comme étant superstitieux ou pessimiste, car dans cette salle étincelante  dont chaque partie reflète la manifestation du progrès de la civilisation, il y a de vertueux hommes de religion appartenant à  cette civilisation et que je connais bien, et je reconnais leur agacement vis-à-vis de cet inconnu que dissimilent les politiques mondiales qui persistent à ignorer les religions et leurs rôles incomparable dans l'établissement de la paix mondiale et la consolidation de la fraternité et l'amour entre les gens.

Je ne suis pas pessimiste, mais la lecture sincère des événements ne me permet pas d'être optimiste, sinon qu'est ce qui peut amener la politique d'une puissante civilisation à dépenser des centaines de milliards de dollars pour détruire de malheureux et pauvres peuples, tandis que cette politique pouvait –si elle désirait- dépenser le dixième de dixième de ce montant pour approvisionner ces peuples et les délivrer des griffes de l'oppression, de l'ignorance, de la pauvreté et de la maladie ?

Ceci est le plus récent des exemples et des modèles des comportements de ces civilisations et sur leurs mauvaises actions qui fonctionnent avec des sentiments de l'égoïsme et l'arrogance qui frappent mortellement sur les droits des plus faibles et des plus vulnérables sans sentir aucunement gênées ni la moindre crise de conscience.

Nous avions cru que l'exclusion de la religion de la construction culturelle et –connaissances et psychologique- était une option acceptée avec conviction par les politiques Occidentales, comptant que cette option leur réalisera leurs intérêts et leurs avantages, et que lorsqu'ils choisissaient ces politiques, ils ne faisaient que pratiquer leur pur droit auquel aucune autre civilisation ne pouvait confisquer, et contre laquelle aucune autre civilisation ni une culture qui se croise avec sa culture ni les religions qui se sont consenties à se réfugier, sous l’ombre de ces politiques, dans un coin inconnu dans les lieux de cultes.

Et nous avions pensé que les philosophies de l'athéisme ainsi que ses modèles culturels ne sont ni exportables ni commercialisables entre les peuples du monde. Cependant, nous avons été surpris – avec un regret profond- par des tentatives d'imposer cette culture aux gens, soit par l'ingérence flagrantes dans les intimités les plus confidentielles des autres, soit par la force, parfois, si nécessaire selon leur prétention. D’ailleurs, si seulement les choses se limitaient à cela, ce serait aisé et facile; mais on est allé jusqu'à intégrer les théories philosophiques et politiques, comme celles de choc des civilisations, de la mondialisation, des stéréotypes culturels et la politique du centre et des alliés; tout ceci nous rappellent l'époque coloniale et de la domination et de l'extermination de l'autre.

En revanche, les religions nous enseignent que Dieu a créé les gens libres, Il les a rendus différents en croyances, en pensées, en sentiments, en religions, en langues, en races et en couleurs, et que, s'Il voulait, Il en aurait fait une seule nation, mais Il les a créé différents, et Il a assuré qu'ils le resteront jusqu'au dernier moment de la vie des peuples et des groupes, Allah dit dans le coran:((Or, ils ne cessent d'être en désaccord (entre eux,))). Le résultat pratique, c'est qu'aucune nation ni aucune civilisation ne peut -quelle qu'elle soit sa tyrannie, sa puissance ou son arrogance- amener tous les gens sur une seule civilisation, ni tracer pour eux une culture déterminée. Car toute civilisation qui tenterait cela, elle essaie de changer la volonté de Dieu dans Sa création, Allah dit ((Et Allah est souverain en Son Commandement : mais la plupart des gens ne savent pas.((.

La logique des religions ne connait pas la domination mutuelle des civilisations, mais affirme que si on met la relation entre les différentes civilisations dans cette inquiétante orientation, le résultat ne serait jamais le contrôle d'une civilisation sur une autre, ou la domination d'une culture sur une autre, pourtant le résultat inévitable serait alors: soit l'effondrement des civilisations arrogantes, soit le retour de l'ensemble de l'humanité à un état de barbarie et d’anarchie que l'histoire n'a peut-être jamais connu un état semblable.

Il ressort de cette rapide comparaison, que la logique des religions dans la relation mutuelle des gens des civilisations contraste radicalement avec la logique du choc des civilisations et celle de la fin de l'histoire, et avant ces deux, il y avait eu la logique de la société communiste qui consiste à une seule classe, dont les piliers se sont écroulés avant même que son édifice soit terminé. Les religions ne se basent dans cette question de relation que sur la religiosité qui est une nature et un instinct communs et un sens général répandu parmi tous les peuples et qu’ aucune nation ancienne ou moderne n'en était dépourvue. Puisque les fouilles archéologiques et les études sur les religions comparées à l'Occident ont confirmé que l'instinct religieux est plus ancien, dans l'histoire de l'homme, que toute civilisation matérielle, et que l'idée de la divinisation ou de la divinité n'était pas -comme Voltaire et Rousseau ont prétendu: «Cette idée sournoise inventée par des prêtres et des pasteurs rusés qui ont trouvé des imbéciles et des stupides pour les croire (.

L’homme religieux est qualifié pour avoir un sentiment envers son frère en humanité. Ce sentiment de la fraternité humaine est la base des valeurs spirituelles communes entre les religions. Et cette vérité est très clair dans l’Islam que j’embrasse et qui décide non seulement la descendance du monde entier d’un seul père et une seule mère, mais il décide la fraternité religieuse entre l’Islam et les messages divins précédents. Il lie cette fraternité par un lien organique inséparable; que ce soit au niveau de l’islam en tant que religion, ou un livre saint, ou un prophète annonceur de ce message.

Voyez ! Comment l’Islam était-il, dans le Coran, un titre d’une seule religion divine dont les prophètes et les messagers portent la tâche de la transmettre depuis Adam jusqu’à Muhammad, bénédictions et salut sur eux tous.

Les prophètes en Islam, comme le dit le Prophète, bénédiction et salut sur lui, sont « (Banou Illat) comme des frères consanguins», c’est-à-dire des frères d’un seul père et des mères différentes. Le seul père à cette image prophétique symbolise la seule religion de laquelle descendent les prophètes. Mais la diversité des mères symbolise la multiplicité des législations des prophètes et leur différence selon les évolutions du temps et du lieu.

Voyez ! Comment le coran inscrit qu’il est venu pour confirmer la Torah et la Bible, et les décrit comme étant un guide et une lumière. Voyez même le lien étroit et étonnant entre le contenu de l’Islam, en tant que religion, et le contenu des messages précédents dans le discours coranique qui dit: «Il a établi pour vous, en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus: «Acquittez- vous, leur fut-il dit du culte d’Allah et n’en faites pas un sujet de division entre vous! » Combien doit paraître dure aux idolâtres cette foi à laquelle tu les invites ! Mais Allah attire vers Lui qui Il veut et guide vers Lui le coupable repentant »

Tant que la religion est seule et la source est seule, donc il est impossible que les religions se mettent en désaccord sur des origines générales et des bases communes étant comme une torche que les prophètes portent et la circule l’un après l’autre.

Donc, il n’est pas juste de prétendre, par ceux qui ignorent cette vérité, que les similitudes et les similarités qui existent dans le Coran et les livres divins précédents sont une sorte de prise et de transposition de ces livres. Certes, s’ils comprennent avec clarté l’unité de la religion divine, ils saisiront que ces similitudes et similarités sont une preuve de l’unité de la source et du discours divin concernant les grandes questions qui demeurent au long du temps, et non pas, comme ils ont prétendu, un argument de la différence de ces livres ni une transposition de l’un à l’autre.

Nous, les musulmans, croyons pleinement que les messages divins s’accordent sur la question de la doctrine du monothéisme, et aussi sur les vertus et mœurs principaux, et que rien de cela ne diffère pas d’un message à un autre parmi les messages de la même religion.

Par exemple, les dix recommandations contenues dans le livre de l’Exode, il n’est pas difficile de les trouver mentionnées et dispersées dans les versets du saint Coran.

Ainsi que le sermon de Jésus-Christ, salut sur lui, fait sur la montagne, qui englobe la déclaration de la signification du bonheur, de la justice, de la charité, de l’ascétisme, et de la bonne nouvelle des pauvres, des doux, des miséricordieux, des tristes et de ceux qui cherchent à promouvoir la paix.

C’est du déjà-vu! Depuis plus de 70 ans, l’Imam Mohammad Mustafa Al-Maraghi, le cheikh d’Al-Azhar (mort 1364 AH / 1945 AJC), a écrit un message intitulé: «Fraternité mondiale» qu’il l’a envoyé à la Conférence mondiale des religions, qui a eu lieu à Londres en 1936. Il a montré, dans ce message, les causes de la division et de la différence et a attiré l’attention sur une cause importante des conflits mondiaux qui est l’exploitation des religions, la vente et l’achat de ces dernières sur le marché des politiques et des conflits. Il croyait que la vie matérielle a surmonté, a contrôlé et a manipulé la religion, et que le bon départ est de promouvoir la fraternité religieuse, en premier lieu, entre les chefs des religions eux-mêmes, puisqu’ils sont mieux que d’autres à percevoir ces nobles significations et ils sont les premiers à comprendre que la menace qui frappent l’humanité ne vient pas de la différence de la religion, mais elle vient de l’athéisme, des philosophies qui sanctifient le matériel, qui l’adorent, qui méprisent les enseignements des religions et qui considèrent ces derniers une moquerie et un jeu.

Le professeur Imam Maraghi a proposé un plan spécifique pour activer le programme «Fraternité mondiale», tout en déterminant les moyens et les méthodes, parmi ces moyens:

Premièrement: créer une organisation qui travaille pour purifier les sentiments religieux de la rancune et de la haine, en recourant à ce qui suit  :

1. Diriger l’activité religieuse dans les différentes religions à ce sens humanitaire, plutôt que la diriger vers le conflit entre les religions et les religieux.

2.Réunir les nobles significations humaines communes dans toutes les religions, comme la bonté et la charité envers les hommes sans prendre en considération les différences qui les séparent, tout en les diffusant de divers moyens dans les différentes langues.

3.Compter, pour diffuser ces significations générales, sur la base purement mentale et l’amour de la vérité, tout en évitant le recours à des moyens non-innocents dans le but d’imposer la croyance.

Deuxièmement : mettre en place une organisation pour renforcer le sentiment religieux parmi les classes éclairées afin qu’on puisse consolider les centres de la religiosité vis-à-vis de la recherche scientifique et de la pensée libre, tout en se basant sur la réfutation de l’argument par un autre argument et par l’ évitement de la tromperie et de compter sur l’autorité spirituelle et arbitraire. En somme : l’évitement des erreurs du passé pour lesquelles l’humanité a payé un prix lourd et déprimé.

Tel est le message d’Al-Azhar à la conférence de Londres du dialogue mondial des religions il y a plus de soixante-dix ans. Et malgré le fait que le monde a tellement changé, il a encore un besoin urgent de l’esprit de ce message attestant l’universalité d’Al-Azhar Al-Sharif qui assume la responsabilité de l’humanité toute entière et répond à tout appel sérieux s’intéressant à la propagation de la paix mondiale fondée sur la justice, le respect des droits de l’homme et l’égalité entre les personnes. À vrai dire, Al-Azhar, dans tout cela, se concentre sur le fait que les objectifs humanitaires visés par les conférences du dialogue interreligieux ne sont pas en contradiction avec les règles générales de l’Islam, ils sont plutôt un des plus importants de ses objectifs et buts.

Je ne me lasse point de répéter ce que je disais dans la conférence précédente, que l’humanité a un besoin vital de la lumière de la prophétie, étant donné que la civilisation européenne moderne qui a échoué à rechercher le bien de l’homme, et l’a livré à la tyrannie et à la contrainte, d’un côté, et à la dualité des mesures de l’autre côté. Il n’y a pas entre ces deux côtés ni justice ni équité. Ce fait n’est discutable que par un ergoteur ou un têtu. Est-il possible, donc, que le monde soit purifié au futur sur la base du bon retour à la guidance du Ciel !?

La civilisation de l'Islam, celle de l'Occident et la paix perdue

Louange à Allah! salut et bénédiction sur le prophète de la miséricorde et le messager de l'Islam, Muhammad Ibn ʻAbdullah, sur sa famille et ses Compagnons.

Le mois de Ramadan est sur le point de finir. On ne sait pas s'il est prédestiné de se réjouir de ses bienfaits ou Allah parachève le Décret divin  qui devait être exécuté.

Il est un mois dont le début est une miséricorde, le milieu est un pardon et la fin est un affranchissement de l'enfer  . C’est un mois au cours duquel le Coran a été descendu. Il y inclut une nuit meilleure que milles mois (en matière de la récompense suite aux actes cultuels). Allah (Gloire à Lui) la décrit disant « La nuit d'Al-Qadr (du destin) est meilleure que milles mois » . Le prophète (ç) nous a commandé de la chercher (l'attendre) dans les dix derniers jours de Ramadan.

La célébration de la nuit du destin est en effet une célébration du Coran. Celui-ci a fondé une civilisation grandiose. C'est le Coran qui l'anime et la maintient intacte et florissante pour toujours. Il la protège actuellement des ripostes des ennemies. Ceux qui ont tourné le dos aux instructions religieuses célestes et ont procédé à se servir du pouvoir et de la force armée un moyen pour prévaloir sur les autres. L'ancien poète (Joseph Kipling, mort en 1936 AP. JC) a entamé son poème réputé (l'hymne de l'Orient et de l'Occident) par dire, l'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident. Ils ne se rencontreront jamais. Ce propos a tellement aidé à dessiner la relation entre l'Orient et l'Occident. Il exprime parfaitement le refus de l'Occident de s'entretenir avec l'Orient et la lutte contre sa civilisation, son patrimoine et son histoire dans ce dernier siècle et ce qui le précède.

On croyait que la culture de refus s'est périmée avec le temps notamment, après le progrès qu'a réalisé l'Occident surtout dans l'informatique. Cette révolution informatique est censée faciliter de savoir les principes de l'Islam et faire la connaissance de ses instructions authentiques et de sa simplicité. Par conséquent, l'Occident pourrait reconsidérer ses préjugés et les motifs qui inspirent son hostilité vis-à-vis de l'Islam et sa civilisation.

Pourtant, on s'est surpris des politiques actuelles qui ne diffèrent guère de celles du passé. Les slogans donc sont changés et les mensonges ont été imputées. D’ailleurs, les motifs de la colonisation, après avoir été limités au message de l’homme blanc adressé aux orientaux barbares et qui vise à les discipliner et les civiliser, l'Occident a forgé d'autres prétextes dont le choc des civilisations, la nécessité de confronter l'Islam, la fin de l'histoire, le chaos créateur et la diffusion de la démocratie. Il s'agit donc des falsifications et de fautes grossières notamment lorsqu'on fait lecture de certains versets coraniques. Ceux-ci affirment l'entre-connaissance entre les civilisations, la complémentarité et la fraternité. Allah (Gloire à Lui) dit, « Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux »  . les Hadiths prophétiques ont ainsi fait allusion au principe de l'égalité entre les gens, on en cite les suivants, « les gens sont égaux comme les dents d'un peigne» , « les gens sont les descendants d'Adam, Allah (Gloire à Lui) l'a créé de poussière »  .

La théorie du choc des civilisations qui gouverne la philosophie des régimes occidentaux est une théorie colonialiste par excellence. Elle est parfaitement destinée à provoquer l’affrontement avec l'Islam. Celui-ci obsède les meneurs de jeu occidentaux. Cette théorie est formulée dans un opuscule dont la publication était aux États-Unis en 1996 AP. JC. Les fabricateurs de la décision ne tardent pas à adopter cette allégation et d'autres. Ils ont transformé cette théorie en une réalité tragique et amère dans laquelle vivent les Arabes et les musulmans dans beaucoup de leurs pays.

La civilisation de l'Islam n'a aucune vocation à polariser les autres civilisations, elle ne cherche ni les exclure ni les écarter. Si elle entendait le faire, elle ne subsistait pas jusqu'à présent. Elle est en revanche, une civilisation de paix, de modération et de juste milieu. Les musulmans sont tenus d'être modérés, ils le sont ou ils ne le sont pas. Telle est la substance du discours que le Coran exprime disant, « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous » . La nation qui sera témoin aux autres nations est celle de justice car celle-ci est le juste milieu.

Le juste milieu est la caractéristique qui distingue la civilisation Islamique des autres, de celles qui ont fait triomphé l'esprit sur la matière et vice versa. Cette précellence de la civilisation islamique est issue du juste milieu du Coran lui-même, à son équilibre et à sa modération en matière du discours. Étant donné que l'homme appartient à deux mondes différents comme il se dit, son esprit aspire à l'au-delà alors que son corps tend à celui d'ici-bas, le Coran dans tous ces discours l'approvisionne de toutes ces doubles ambitions et subvient à tous ses besoins.

On pourrait mentionner tant de choses qui exprime le juste milieu du discours religieux dans plusieurs domaines dont, la croyance, la morale, la législation, la vision équilibrée des plusieurs binaires majeures comme l'au-delà et ce bas monde, le libre arbitre et la contrainte, l'homme et la femme, la réflexion et la matière, la religion et l'État, la non-agression préalable avec l’obligation de se défendre et d'autres binaires qu'on estime difficile à les dénombrer et à les rétracter ici.

La civilisation islamique a pu faire sa preuve grâce à ce principe scientifique et éthique. L'absence de ce principe a causé, en revanche, la chute des autres civilisations. L'homme, dans la civilisation de l'Islam est parfaitement dégagé de toutes ces paradoxes produits entre l'esprit et la matière ou entre les finalités de la guidée divine et les exigences de la vie et la société. Le musulman est en mesure de faire face aux mensonges censés provoquer la rupture entre l'au-delà et ce bas monde. Il a le plein droit de se réjouir de ce qui réalise son bonheur et alimente son désir. Il n'y a donc ni polarisation ni dualisme ni conflit. Mais plutôt, une rencontre, une entre-connaissance, une complémentarité, une harmonie créative, un état d'apaisement et une perception de ce vaste Univers et son Créateur.

Il est sans dire que les civilisations non-islamiques, celles qui a mis à l'écart toute instruction divine, toute moralité et toute conscience humaine, n'avaient que procéder à la lutte comme moyen de s'entretenir avec les autres. Qu'est ce qu'on attend d'une civilisation qui ne pourrait pas faire la conciliation entre la foi en la matière et celle en Allah. Elle croit en la première et mécroit en la deuxième. On n'en attend que la formulation de leurs idéologies à partir des théories contestables et douteuses. Ses comportements se revêtissent toujours des malheurs de la vie terrestre d'une manière où le plaisir, l'intérêt et l'égoïsme deviennent les seuls critères des vertus et des vices.

Imaginez- vous que des pays de telles potentialités militaires et économiques sont jugés par cette idéologie purement matérielle puis la sécurisation de leurs économies requiert de bâtir beaucoup d'usines d'armes ou de s'approprier des ressources de richesse hors de leurs frontières, hésiteront ils certainement à le faire même si cela s'est fait au détriment des cadavres et leurs carnages ? S'arrêteront ils à perpétrer ces crimes ? D'où vient donc le principe qui les proscrit à ne pas commettre de telles atrocités ?

La civilisation de l'Islam n'aurait jamais adopté le conflit comme une méthode à travers laquelle elle traite les autres civilisations, exerce l’exclusion de l'autre, le détruire ou échanger son identité. En fait, l'histoire des conquêtes islamique témoigne que parmi ce qu'apportait la civilisation islamique des solutions radicales aux problèmes sociaux réels ; elle libérait les persécutés et les opprimés de l'injustice des tyrans et de leur violence. Il n'a jamais été connu, tout au long de l'histoire de cette civilisation, que les musulmans libéraient les faibles afin qu'ils les contrôlent, les prennent pour servitude tout en s'emparant de leurs ressources. Il est connu pour les équitables – même qui ne sont pas musulmans- que le combat en Islam n'avait jamais pour but d'échanger les religions ni pour contraindre les partisans d'une religion quelconque à embrasser l'Islam.

De même, il n'a jamais été pris tout au long de l'histoire que les musulmans se sont avancés envers un peuple avec qui ils ont une sorte d’hostilité ou une histoire d’anomisité, tout en leur disant : "vous devez choisir soit d'embrasser l'Islam ou de vous tuer". En fait, nous n'avons pas besoin de confirmer cette question-là puisqu'elle est tout à fait claire excepte quand les partisans des fausses accusations et les sceptiques provoquent le contraire. Cependant, nous soulignons –à la hâte- qu’embrasser l'Islam n'était pas proposé de la part des musulmans comme s'il était la seule solution sans aucune autre alternative, mais plutôt il était accompagné -côte à côte- d'une autre option, c'est le fait que les autres gardent leur religion tout en leur garantissant la liberté totale de pratiquer leurs rites religieux.

En outre, si le Noble Coran ou la Sunna purifiée ont indiqué –même -de loin- que l'objectif de combat est de contraindre (les gens) à embrasser la religion et d'occuper la terre, les musulmans vainqueurs n’accepterait jamais le fait que les autres gardent leur religion à condition d'acquitter une faible somme d'argent qui est plus petite à acquitter de la part d'un vaincu à un vainqueur. Mais l'histoire nous rapporte que les musulmans vainqueurs vivaient côte à côte des habitants de ces pays alors que ceux-ci gardent leur religion, leurs habitudes et leurs coutumes. Cela veut dire que les musulmans permettaient de l'existence d'une autre civilisation complète qui se diffère de la leur et avec laquelle ils se communiquaient. Ainsi, ils ne trouvaient aucune honte à vivre à côté d'elle. En effet, le fait d'approuver les religions à l'autrui et ce qu'il implique d’accepter la civilisation des autres religions célestes, leurs modes de vie et les phénomènes sociaux qui en découlent constituent une preuve évidente soulignant que la civilisation de l'Islam n'était jamais celle de l'élimination, ni l'exclusion ni de la domination.

C'est l'effet du juste-milieu qui figure dans le respect et l’acceptation de l'Islam des autres religions même s'il n'est pas en accord avec elles. C'est ce que la civilisation islamique a adopté dans tous les pays qu'elle a envahis ; ainsi, c'était par exemple le cas des partisans de christianisme en Égypte. En plus, ce juste milieu de la civilisation était lui-même la cause d'embrasser l'Islam par les habitants de ces pays-là. Ce juste milieu joue toujours son rôle à attirer les Occidentaux et les Américains à se convertir à l'Islam à tel point que l'augmentation constante des musulmans occidentaux constitue une source d'inquiétude de la part d’organismes officiels de ces pays.

Il se peut que ceux qui dénient le juste milieu de l'Islam n'aient aucun soupçon que ces milliers des occidentaux qui agréent l'Islam comme religion ne sont pas obligés par la force de l’épée pour le choisir, qu'il soit à Londres, Paris, Berlin, Roma ou Washington malgré les campagnes de diffamation financées qui n'arrêtent pas d'aliéner de l'Islam et des musulmans.

Celui qui poursuit l'histoire de la relation entre la civilisation islamique et les autres civilisations s'étonne de l'effet moral et humain du juste milieu de l'Islam et des musulmans qui les a empêchés de tomber en ruine comme ceux des partisans des autres civilisations lorsqu'ils ont la supériorité sur les musulmans. En effet, quand ils ont triomphé les musulmans, ils se sont retournés contre eux tout en répondant à leur tolérance de cruauté inégalée.

Nous pouvons prendre l'Andalousie comme un exemple qui approuve la différence entre le juste milieu et la tolérance de la civilisation de l'Islam lorsqu'elle a régné ces pays et l'extrémisme de la civilisation des Espagnols quand ils ont le tour en prenant les affaires de leurs pays en main. Nous venons juste citer un seul exemple, celui qui est rapporté par les historiens en parlant de la tolérance des musulmans en Andalousie. En effet, le phénomène de la participation complète pendant la célébration des fêtes des chrétiens est ignorée et tolérée de la part de beaucoup de jurisconsultes de l'Islam malgré le fait que ces célébrations entraînent les violations qui touchent à certaines sentences de la Chari'a comme les séances de divertissement et de musique; à tel point que certains Andalous musulmans ont rédigé des ouvrages consacrés pour aborder ces fêtes non islamiques dont: Abou 'Amer As-Solamî, Aboul-Kasem Al-'Azafî et Ibn Peshkoal Cordouan. De plus, ces célébrations et leurs nouvelles ont été rapportées par des jurisconsultes et philosophes musulmans comme : Al-Tartouchî, Averroès, Al-Wancharisî et autres.

Les historiens justifient cette participation par l'intégration des musulmans avec les chrétiens au cours de la souveraineté musulmane en Andalousie et la propagation du mariage des musulmans avec des femmes espagnoles. En conséquence, celles-ci célébraient chez elles (dans les demeures de leurs époux musulmans) des fêtes de Jésus –que la paix soit sur lui-. Nous y croyons puisque nous savons que l'Islam n'empêche personne de garder sa religion. En plus, il ne l'empêche pas de pratiquer ses habitudes, ses actes cultuels et ses législations. Le document que le Prophète a conclu avec les chrétiens de Najran en est la base légitime. Il contient de la tolérance sublime ce que l'histoire ne la connait pas. C'est ainsi que l'histoire ne reconnait pas cette estimation à une personne autre que le Prophète de l'Islam. Ce document soulignait : «... À Najran et à ses alentours la protection d’Allah et la garantie de Son Messager, sur leurs âmes (sang), leurs biens, leur religion, leurs synagogues, leur monachisme. Ainsi, sur leurs évêques, sur ce qui est présent et ce qui est absent d'entre eux, sur tout ce qui se trouve en leur possession, peu ou beaucoup. Aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun prêtre de sa cure ni aucun moine de son monastère. Ils ne seront ni lésés ni contraints (à acquitter la capitation). Aucune troupe ne foule leur sol et lorsque quelqu'un d'eux réclame un droit, l'équité sera alors mise en œuvre en Najran… ils leur incombe de déployer l'effort et de donner des conseils en ce qu'ils éprouvent (de nouveautés) sans qu'ils n'y ait ni oppresseurs ni opprimés. » 

Ô frères, il se peut qu'un lecteur équitable du document soit en accord avec moi que le commentaire de ces rubriques perd sa valeur vis-à-vis de surpris du musulman et non-musulman aussi à cause de cette équité sublime qui ne vient que d'une lampe éclatante comme celle de la prophétie mohammadienne.

Les leçons de Ramadan et son expérience spirituelle nous imposes de nous rappeler –alors que nous vivons cette phase critique dans l'histoire de notre communauté- que nous avons des obligations doivent être acquittés et des objectifs inévitables à réaliser. Le premier de ces devoirs se résume à l'unité, le fait d'avoir une bonne conscience et d'assumer la responsabilité afin qu'on ne perde pas les avantages que nous avons gagné des soulèvements et des révolutions arabes pour lesquelles le sang a été versé qu’elles se réalisent. C'est ainsi qu'il y a des martyrs qui se sont sacrifiés pour les réaliser, mais ils sont bien vivants auprès de leur Seigneur qui les comble de Ses faveurs.

Ô frères, nous ne sommes pas seuls dans l'Univers, mais nous avons des amis. C’est ainsi que nous avons des ennemis qui ne ferment pas l'œil que s'ils déchirent notre unité et gaspillent nos richesses et ils sont prêts à nous faire replonger en plein deux siècles en arrière. Nous devons remporter sur les passions des âmes, nous monter à la hauteur des circonstances. Notre combat a pour but de rester et résister les défis difficiles qui menacent nos patries, nos pays, notre histoire et notre culture.

Il existe près de nous un peuple musulman qui souffert, il y a deux dizaines d'années, de la désintégration politique et le manque de sécurité. C'est ainsi que la plupart de ce peuple mort à cause de la faim, de la pauvreté et de la sécheresse. D'après cet estrade de l'Azhar Ach-Charif, j'appelle les Égyptiens, les Arabes et les musulmans à préparer une grande campagne du soutien urgente pour la collecte de l'argent, de la nourriture et des médicaments pour sauver ces misérables dans la Somalie. En fait, en déclarant cet appel, nous parions sur les morales de l'Islam que le Prophète –que la bénédiction et le salut soient sur lui- a assuré en ce qu'Al-Bokhari a rapporté   : "L'exemple des croyants dans leur compassion réciproque, leur amitié [leur affection] et leur sympathie est comme le corps si l'un de ses membres souffre, le corps entier souffrira aussi en restant éveillé et fiévreux"

Alors que nous disons adieu à ce noble mois, voici le moment de veiller à créer un projet islamique culturel pour affronter les défis et rectifier la voie de la communauté tout en répondant aux ambitions de ses peuples.

Il suffit de ranger la maison islamique à l'intérieur par les mains de ses jeunes tout en traitant ce qu'elle contient des maux et de maladies pour atteindre une renaissance consciente qui nous remporte ce qu'on mérite de la gloire, de la grandeur et de leadership. En fait, c'est le défi de l'instant présent avec tous les dangers, les douleurs, les espoirs et les désirs qu'il contient

Print
5461 Rate this article:
No rating

Please login or register to post comments.

أقسم بالله العظيم أن أكون مخلصًا لديني ولمصر وللأزهر الشريف, وأن أراقب الله في أداء مهمتى بالمركز, مسخرًا علمي وخبرتى لنشر الدعوة الإسلامية, وأن أكون ملازمًا لوسطية الأزهر الشريف, ومحافظًا على قيمه وتقاليده, وأن أؤدي عملي بالأمانة والإخلاص, وأن ألتزم بما ورد في ميثاق العمل بالمركز, والله على ما أقول شهيد.